Le ministre délégué au budget a fait part, lors d’un
entretien accordé aux Echos, de
l’intention du gouvernement de poursuivre l’effort d’économie jusqu’à la fin de
la législature.
La poursuite des économies
Le ministre annonce ainsi que dès 2014, 15 milliards d’euros
d’économie sont prévues, ce qui est inédit. C’est d’ailleurs la direction que
souhaite maintenir le gouvernement jusqu’à 2017. Face à un contexte politique
et économique particulièrement difficile en France, notamment après le rejet
dont ont fait l’objet les dernières mesures fiscales prises par le
gouvernement, Bernard Cazeneuve préfère faire preuve de pédagogie et indique
que le gouvernement sera sans doute amené à lever le pied du côté des prélèvements
sociaux : il s’agit d’expliquer « que
l’objectif est avant tout de conforter notre modèle social et nos services
publics. Si la mauvaise dépense publique continue de chasser la bonne, nous ne
parviendrons pas à atteindre le but. Augmenter les prélèvements n’est ni
souhaitable ni soutenable pour l’économie. »
Lutte contre la fraude fiscale
Tout en insistant sur l’importance de réduire rapidement le
déficit, le ministre du budget a également soutenu l’action de modernisation de
la fonction publique. Il a également confirmé la prévision, pour 2013, d’un
déficit public à 4,1% du PIB. M. Cazeneuve est également revenu sur la cellule
de régularisation fiscale, et a affirmé qu’ « Il sera toujours possible de
se conformer à la loi, sans date butoir ». 4300 dossiers ont déjà été
déposés. Dans ce contexte, il s’est par ailleurs exprimé sur les derniers
amendements relatifs à l’optimisation fiscale des entreprises adoptés par la
Commission des Finances, élargissant notamment la notion d’abus de droit. Il a
souligné que les outils juridiques étaient avant tout des outils contre la
fraude fiscale, qui n’avaient aucunement vocation à « susciter de
l’insécurité juridique pour les entreprises »