Le 25 novembre 2013 devait avoir lieu le lancement du Falcon
9 de SpaceX depuis Cap Cannaveral. Une grande première dans le marché des
lanceurs de satellites, puisqu’il s’agit d’un opérateur privé. L’offre à bas coût
proposée par l’entreprise la promet à un certain avenir. Derrière ce
projet : le milliardaire Elon Musk.
De Paypal à la fusée
Un nom précède systématiquement Elon Musk lorsqu’il est
question de brosser son portrait : Paypal. En effet, ce milliardaire américano-sud-africain
de 42 ans s’est avant tout fait connaitre grâce au célèbre système de paiement
en ligne dont il est l’un des co-inventeurs. A la pointe de la technologie,
après avoir fait fortune en revendant Paypal, il créé en 2003 Tesla, la célèbre
marque américaine de voitures électriques de luxe. Dès 2002, cet entrepreneur
décide de s’orienter vers un nouveau projet : spatial, celui-ci. Et son
principal argument de vente a de quoi bouleverser les conventions d’un domaine
qui reste dominé par les chercheurs et les budgets étatiques. Son projet, c’est
de proposer aux opérateurs de satellites un lanceur à bas coût, ni plus, ni
moins. Ce projet suscite naturellement la méfiance des experts et les
éventuelles railleries de ses concurrents à commencer par l’entreprise faisant
figure de géant du marché, l’européen Arianespace. Il réussit toutefois à
convaincre la NASA et l’US Air Force, qui pèsent indéniablement d’un poids
considérable dans le développement de cette activité, notamment par la
signature de contrats de grande envergure.
Inventeur et entrepreneur ?
Cet entrepreneur touche à tout, passionné par les
enjeux technologiques, a également en tête le marché de l’énergie. Son cousin,
Lyndon Rive, dirige depuis 2006 SolarCity, qui est devenu aujourd’hui le
deuxième installateur américain de systèmes de production d’énergie solaire,
aussi bien en ce qui concerne les particuliers que les entreprises. Mais il ne
compte pas s’arrêter là : en dévoilant le projet Hyperloop au public
californien, Musk propose, grâce à un système de tubes et de capsules, de
rallier Los Angeles à San Francisco en moins de 30 minutes. Le tout,
naturellement, pour un coût bien moindre pour le contribuable et une plus
grande vitesse que le projet de train à grande vitesse soutenu par l’Etat. Car
si cet homme est avant tout un inventeur de génie, il demeure avant tout un
entrepreneur qui ne s’est jamais séparé de ce qui constitue un des moteurs de
ses très nombreux succès : un certain esprit de start-up. Son dernier
projet en date : se lancer dans la conception et la production d’avions
électriques.