Récemment on parlait de l’économie américaine avec bienveillance pour ce qu’elle a réussi avec un changement de politique monétaire ferme mais compréhensible, diminution des écueils logistiques mondiaux et disparition de plus en plus du coronavirus.
La vérité c’est qu’il aurait pu dire vrai. C’est comme ça, personne ne peut dire où peut aboutir le conflit entre la Russie et l’Ukraine. L’histoire, c’est vrai, n’est pas une science exacte même si les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets. L’économie aussi est loin d’être une science exacte, mais s’appuie sur des chiffres qui permettent de faire le constat des bouleversements opérés. C’est de cela que j’ai parlé.
La
conséquence économique du conflit la plus visible est la flambée des matières
premières. Depuis le 24 février, début des hostilités, les matières
énergétiques agricoles et industrielles sont à plus de 10% de hausse. Il y’a eu
une hausse de 18% sur le prix du baril pour la bonne et simple raison que
Bloomberg avait révélé l’intention de la Maison blanche d’imposer un boycott,
même sans l’avis de ses alliés. Bloquer les principales sources de liquidités
des patrons de la Russie accentuerait la pression sur eux, mais aurait des
répercussions d’une extrême gravité pour les économies de l’Europe.
Le baril de pétrole a grimpé jusqu’à 130 UD. Le plus complexe, c’est d’essayer de mesurer les conséquences sur le meccano économico-mondial. C’est laborieux, comique même d’essayer de quantifier les conséquences. Sans parler des répercussions purement géopolitiques et sociales, tous les problèmes existants sont exacerbés.
Les indices boursiers pris de court
Les indices
boursiers ne finissent pas de paniquer, parce qu’on ignorait deux semaines
avant qu’une guerre en Europe était imaginable.
Les américains ne sont pas proches des champs de batailles. Ils ne sont pas dépendants non plus des énergies fossiles russes. Leurs réactions peuvent donc être plus radicales. Seules les commandes d’usines allemandes de janvier parviennent à accrocher les investisseurs.