A l'occasion de la publication de son rapport annuel public, que la Cour a indexé particulièrement le plan du gouvernement dénommé ''1 jeune 1 solution''. La Cour des comptes a pointé, un plan jeunes du gouvernement «mal proportionné» et relativise également sur son succès.
En effet, aux yeux des Sages, le succès du plan «1 jeune, 1 solution» reste à «relativiser» même s'ils saluent la promptitude d'action du gouvernement pour éviter une envolée du chômage pour cette catégorie de la population.
Les magistrats relèvent un dimensionnement pas des plus précis de ce plan qui se présente en une multitude de dispositifs différents. Dans ce sens la Cour avance qu'il a été: ''défini en début de crise à partir des hypothèses les plus pessimistes, et sans rééquilibrage par la suite. Initialement, les pouvoirs publics s'attendaient à une diminution du produit intérieur brut de 12%, mais l'impact de la crise a ensuite été révisé à -7,9%. Un delta qui n'a rien d'anodin et qui aurait dû inciter le gouvernement à revoir sa copie.''
La Cour de renchérir: << une intervention des pouvoirs publics était légitime, mais celle-ci a été parfois mal proportionnée. L'objectif du nombre de bénéficiaires assigné à chaque dispositif n'a pas été déterminé à partir d'une projection des besoins réels des jeunes selon leurs profils, mais a été fixé principalement en fonction de la capacité des organisations à monter en charge ».
Elle indexe également une insuffisante prise en compte des besoins et des capacités des territoires en invoquant à titre d'exemple, les objectifs autour de la «garantie jeune» qui est un dispositif d'accompagnement qui ont été presque systématiquement doublés, alors que la demande d'emploi locale des jeunes était très différente d'une région à l'autre.
La réponse du gouvernement
Le Premier ministre Jean Castex quant à lui a tenu à souligner que malgré
un contexte d'urgence et d'incertitudes majeures sur le plan socio-économique
dans lequel le plan a été conçu, la situation de l'emploi des jeunes a été
préservée et ce non pas dans le cadre d'un retrait du marché du travail des jeunes,
mais dans celui d'une augmentation de leur taux d'activité, particulièrement
remarquable dans le contexte de crise. Ce qui caractérise pour lui, l'impact
très positif du plan.