180% c’est peut-être le chiffre du jour, en tout cas c’est
le niveau de la dette Grecque par rapport au PIB de ce pays selon le FMI qui se
précipite pour dire que c’est intenable sur le long terme. Une bombe à
retardement qu’il sera difficile de désamorcer après 2030.
Alors que les relations entre Athènes et ses souteneurs (UE,
FMI) est plus que délétère, ce nouveau rapport des équipe de Christine Lagarde
semble être la goutte d’eau de trop. Le FMI n’y est pas allé avec le dos de la
cuillère déjà très énervé par les tiraillements autour du troisième plan
d’action sur l’aide à la Grèce, la
seconde institution de Breton Woods est allé un peu plus loin en soulignant que
la dette ira crescendo et atteindra 250% du PIB Grec d’ici 2060. Un autre
avertissement à l’endroit des européens notamment l’Allemagne qui demande
l’austérité alors que le FMI estime qu’elle inhibe la croissance.
L’eurogroupe sur le pied de guerre
L’Europe ne compte pas céder un iota face aux conditions du
FMI et s’est empressé de critiquer ce rapport par l’intermédiaire de son
président Jeroen Dijsselbloem, qui lors
d’une interview accordée à la télévision Néerlandaise répond en ces termes le
rapport «très sombre du FMI a entre-temps été rattrapé par la réalité», il
poursuit en disant «La Grèce se porte déjà mieux maintenant que ce qui est
décrit dans le rapport.» Le fond de sauvetage de la zone Euro navigue dans le
même sens que l’Eurogroupe et par l’intermédiaire d’un de ses portes parole
soutient «Il n'y a pas de raison de faire une évaluation alarmiste de la
situation de la dette grecque». Tout ça pour dire que l’Europe continue à
respecter ses engagements et la Grèce sera mieux soutenue après les élections
en France, au Pays Bas et en Allemagne qui auront lieu cette année.
La Grèce risque d’être frappée de défaut de paiement
Pendant que les européens et le FMI se disputent sur la
démarche à suivre concernant la Grèce, le pays a besoin d’argent le plus
rapidement possible pour solder des dettes de plusieurs milliards d’Euro durant
l’été à venir. Le problème c’est que les créanciers refusent de s’engager tant
qu’il n y a pas d’accord entre le FMI et l’Europe. En effet ce rapport de la
FMI est un signal fort envoyé par le FMI qui risque de ne pas s’engager et la
Grèce sera dès lors contrainte d’arrêter ses paiements et de ce fait de faire défaut comme le souligne
e cabinet Capital Economics dans une note publiée Mercredi. Une entente sur les
efforts budgétaires avant 2018 serait un ouf de soulagement pour la Grèce. Mais
l’Europe ne compte pas reculer et le FMI pareil ce qui augure d’un statut quo.
Toutefois les européens semblent prendre les devants pour contraindre le FMI en
demandant plus d’austérité notamment par rapport aux retraités. En effet une
nouvelle baisse des retraites est en train d’être planifié ce qui risque de
briser un pays déjà à terre.