Le plan de sauvetage financier lancé pour venir en aide à la
maison mère de William Saurin à trouver un dénouement heureux. Au total, 13
millions d’euros seront débloqué par l’Etat pour cette cause. Rappelons-le, en
2016, suite à la mise à nue du trucage de ses comptes, elle n’est pas passée
loin de la disparition totale.
Un plan qui comprend plusieurs volets
Outre les 13 millions d’euros que l’Etat débourse au compte
de son fonds de développement économique et social (FDES), le plan comprend
normalement un prêt de 66 millions d’euros et un arrêt sur une année des
échéances des dettes financières de la boite. Dans l’annonce faite par le
gouvernement, il est clairement indiqué que la justice a autorisé l’entente de
financement visant à sauver Financière Turenne-Lafayette (nom du groupe
alimentaire en question), ses banques et l’Etat lui-même.
C’est le tribunal de commerce de Paris qui l’aurait
d’ailleurs validé jeudi dernier, souligne Christophe Sirugue, entre autre
secrétaire d’Etat en charge de l’industrie. Bien avant validation, le
secrétaire avait déjà fait état le 20 décembre passé de l’existence de cet accord
entre le groupe agroalimentaire qui emploie tout de même 3200 personnes sur 21
unités à travers la France, et ses banques.
Les causes qui auraient pu conduire à la fermeture
C’est en 2016 qu’un audit, réalisé peu de temps après la
mort de l’ancienne responsable du groupe agroalimentaire, Monique Piffaut, que
les éléments de trucage des comptes ont été révélés. Le groupe, et pas des
moindres, parce que connu pour ses marques comme William Saurin, Paul Prédault
ou encore Madrange, aurait pu fermer ses portes suites à ces événements.
Juste là en début d’année, Le Figaro renseignait que ce
trucage de comptes orchestré par l’ancienne dirigeante, aurait duré plus de 10
ans et qu’il porterait sur près de 250 à 300 millions de factures
erronées. Toujours par la voix du
secrétaire d’Etat, ce plan a pour effet principal de permettre au Groupe de
poursuivre ses activités et de préserver les emplois, tandis qu’il doit trouver
des réelles solutions courant 2017.
Attendre le printemps pour avoir des réelles solutions
Selon Eric Gouvelo, le nouveau patron du groupe
agroalimentaire, c’est autour du printemps qu’il faudrait attendre e voir
quelles réelles solutions seraient prises afin de parvenir au sauvetage de
l’entreprise, disait-il en décembre dernier. Un adossement partiel ou total à
un autre groupe serait par exemple une alternative. Avec des telles
perspectives, on est bien loin des 900 millions d’euros de chiffre d’affaires
que le groupe espérait réaliser en 2016.
L’Etat a joué une forte partition pour que le Groupe évite
une liquidation judiciaire, affirme toujours le secrétaire d’Etat. « Désormais,
le tour revient aux fournisseurs du Groupe et à leurs assureurs-crédit »,
poursuivait-il. « La grande distribution devrait aussi jouer un rôle actif.
C’est d’ailleurs à leur endroit que nous (Etat) adressons une demande de
contribution afin que les 4.000 salariés du Groupe et ses filières à travers la
France soient sauvés », concluait le secrétaire.