Le secteur des emplois en France pourrait bénéficier des
retombées du développement du secteur de traitement de données gigantesques. Ce
sont les prédictions d’Atos. Selon eux, le développement du « big data »
contribuerait fortement à la relocalisation des emplois en France.
Relocaliser les emplois, une nécessité
Le patron d’Atos est confiant de l’avenir du secteur de
l’emploi en France. Thierry Breton, soutient qu’avec l’avènement du « big data
», qui concerne le traitement de quantités de données volumineuses, le
développement du secteur de l’emploi en France connaîtra une forte avancée,
grâce à la relocalisation des tâches. C’est ce mardi que le patron d’Atos a
tenu ces propos à l’occasion de la présentation du supercalculateur Bull
Sequana. Ce nouveau dispositif pour les opérations de calcul devrait avant 2020
être en mesure de fournir environ un milliard de milliard d’opérations de
calcul par seconde. Le ministre français de l’Économie était lui aussi présent
lors de l’inauguration de ce puissant dispositif.
Étant en processus d’installation au Commissariat à
l'énergie atomique et aux énergies alternatives (C.E.A), ce nouveau dispositif
de calcul va offrir ses services dans le domaine de la sécurité, dans les
champs d’interventions de la médecine, de la météorologie, ainsi que du secteur
de l’agriculture. Cette large zone d’intervention laisse Thierry Breton
confirmer que c’est en effet « des métiers nouveaux et qui nécessitent de plus
en plus de proximité » avec leurs clients. Ce qui inclut que les sociétés de
services informatiques, à l’image d’Atos, n’auront donc plus besoin de
délocaliser une partie de leurs interventions. Le recours aux plateformes
offshore en mains d’œuvre plus abordable dans d’autres pays comme les Philippines,
la Malaisie ou l’Inde ne sera ainsi plus possible, pour l’exécution de certains
travaux, comme la maintenance.
Un système pour révolutionner le monde de la technologie et du secteur de l’emploi
Il s’agit d’une « relocalisation industrielle vers les sites
de consommation et d’innovation » selon Thierry Breton. Le patron d’Atos
indique que c’est un événement nouveau, quelque chose « qu’on n’avait pas du
tout anticipée », et qu’on voit se présenter d’une manière très forte. Cette
nouvelle ère de la technologie du « big data » va sonner l’avènement du retour
des « emplois à forte valeur ajoutée ». En effet les grandes sociétés
industrielles qui utilisent des appareils de capteurs pour pouvoir surveiller
le fonctionnement de leurs équipements, devront nécessairement faire des
gestions de tri des données obtenues. Ils vont devoir classer les données par
catégorie de pertinence, à savoir des données importantes aux données les moins
utiles, comme celles « qui créent un bruit de fond » a souligné le patron
d’Atos.
En effet Atos compte révolutionner le système des calculs de
données grâce à son supercalculateur. La société Atos a par ailleurs acquis une
grande expérience dans ses interventions grâce surtout à son partenariat avec
la compagnie Renault sur le système des véhicules connectés. Atos espère ainsi
réussir en un temps record, atteindre avec son supercalculateur un résultat qui
aurait nécessité des milliards d’heures d’opérations de calculs.