Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000
après le retrait de son fondateur, Bill Gates. Plus connu pour son enthousiasme
mettant à rude épreuve ses cordes vocales, il mène la firme américaine dans une
situation critique ne pouvant faire face à l’émergence des géants de l’Internet
comme Google et Apple. Après 13 ans à la barre du navire, Steve Ballmer part à
la retraite avec un bilan mitigé entre l’hégémonie de l’entreprise dans les logiciels
et les systèmes d’exploitation et la domination de Google sur Internet.
C’est en
poursuivant ses études à Harvard que Steve Ballmer rencontre le patron de
Microsoft, Bill Gates. Il est aussi doué en sport que dans les études.
Contrairement au fondateur de Microsoft, il obtient son diplôme à Harvard avant
de suivre une formation professionnelle à Stanford. Bill Gates l’embauche au
début des années 1980 comme bras droit durant vingt ans. Steve Ballmer
considère Gates comme un partenaire avec qui il travaille conjointement afin de
propulser Microsoft au sommet. Il décrit leur collaboration comme une relation
entre mari et femme, c’est-à-dire entre l’entente et le désaccord. Dans une
interview, il affirme clairement que la clé du succès réside dans l’attitude
positive.
Son
optimisme face aux difficultés de Microsoft le démarque des autres grands
dirigeants. Dans un discours devant Colin Powell, général et homme politique
américain, il expose sa théorie de l’optimisme, qui selon lui, amplifie la
force des dirigeants. Un leader se doit d’être toujours positif dans le cadre
de la bonne gouvernance d’une institution. En effet, malgré une stagnation de
la valeur des actions de Microsoft, il reste confiant en l’avenir. Le logiciel
représente encore un vaste marché, Steve Ballmer confie que la firme ne se
laissera pas dominer par les concurrents dans ce domaine. Par ailleurs, il mise
sur la publicité en ligne en procédant à l’acquisition d’aQuantive. Outre son
poste de PDG de Microsoft, il détient également 9 % des actions de la
firme, une véritable fortune qui fait de lui le 46e homme le plus
riche au monde.
Steve Ballmer et sa riposte à
l’hégémonie de Google
La situation
de monopole de l’entreprise californienne est un véritable coup dur pour
Microsoft. Steve Ballmer demande même une intervention des autorités de la
concurrence. La firme de Redmond se présente comme le seul concurrent de
Google. Les gammes de produits à l’instar de la Xbox, le moteur de recherche Bing
ou le système d’exploitation Windows 8 redonnent de la couleur au groupe, mais
demeurent dans l’ombre de ceux de ses adversaires. C’est un challenge très
difficile pour Steve Ballmer qui non seulement doit être à la hauteur du génie
de son prédécesseur, mais doit aussi faire face à la domination de son
concurrent direct.
Dans une
interview, le PDG affirme clairement la volonté de l’entreprise de doter chaque
foyer et bureau de ses ordinateurs. En 2012, Microsoft prévoit de vendre 350
millions d’ordinateurs et 1,4 milliard de bases installées. D’après lui, les
ordinateurs demeurent l’outil le plus indispensable de l’époque mis à part les
mobiles. De ce fait, ils constituent toujours un marché porteur. En ce qui
concerne la guerre contre Apple et Google, Steve Ballmer n’a pas encore dit son
dernier mot et se dit prêt à innover dans les nouvelles technologies. Microsoft
est désormais tournée vers l’avenir après la transition complexe qui a suivi le
départ de Bill Gates. La firme est déterminée à offrir des produits futuristes
et audacieux qui obtiendront une part de marché importante.
Un départ à la retraite inattendu
Il y a
encore quelques années, Steve Ballmer déclarait sa volonté de rester à la tête
de l’entreprise pour encore dix ans. Pourtant, il annonce son départ au mois
d’août 2013. Une décision qui prendra effet dans douze mois, et ce, afin de
donner à Microsoft le temps nécessaire pour trouver un nouveau dirigeant. Après
treize ans de règne, les analystes critiquent le manque d’innovation et les échecs
commerciaux successifs de Windows 8 et du Windows Phone. De ce fait, la firme
accuse un retard flagrant dans le secteur du mobile et d’internet face à ses
concurrents. Pourtant, le chiffre d’affaires demeure positif et le cours du
titre reste stable.