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mercredi 31 janvier 2024

Eutelsat Communication : Retards de OneWeb et Impacts sur les Comptes

 


Eutelsat Group, l'opérateur de satellites, connaît une baisse significative à la Bourse de Paris après avoir réduit ses prévisions pour l'exercice 2023-2024 en raison de retards dans les résultats de OneWeb. Cette annonce intervient quatre mois après la finalisation de la fusion entre OneWeb et Eutelsat.

La fusion Eutelsat-OneWeb

 

Annoncée en juillet 2022 et finalisée en septembre 2023, la fusion entre Eutelsat et OneWeb était censée offrir des avantages, mais elle semble rencontrer des obstacles. L'opération a transformé Eutelsat en Eutelsat Group, avec OneWeb comme filiale.

Impact financier et suspension de dividendes

 

Avant la fusion, Eutelsat présentait une activité en déclin mais générait un cash important, permettant des dividendes. Cependant, le cash est désormais utilisé pour le déploiement de la deuxième génération de satellites OneWeb, appelée Gen-2, évalué à 4 milliards de dollars. En conséquence, Eutelsat suspend le versement de dividendes jusqu'à l'exercice 2024-2025.

Des retards chez OneWeb

 

OneWeb affiche une santé financière moins robuste que celle d'Eutelsat, avec une perte de 200 millions d'euros d'EBITDA sur les douze derniers mois jusqu'en septembre 2022. La fusion entraîne une baisse significative de la valeur des actions d'Eutelsat, passant de 10,43 euros à 3,46 euros.

Avertissement sur les résultats et suspension d'objectifs

 

Eutelsat Group révèle un avertissement sur les résultats, anticipant des revenus entre 1,25 et 1,3 milliard d'euros, et un EBITDA ajusté entre 650 et 680 millions d'euros. Ces prévisions sont revues à la baisse après l'examen des résultats post-fusion, indiquant des retards dans les activités LEO (Low Earth Orbit) de OneWeb.

Des défis à court terme

 

Les retards significatifs soulèvent des préoccupations quant à l'exécution de la fusion, en particulier en raison du manque de bilan financier éprouvé de OneWeb. Les actionnaires subissent les conséquences de ces retards. Eutelsat mentionne la confiance dans les perspectives de OneWeb, mais les défis à court terme persistent.

Évaluation des perspectives futures

 

Eutelsat suspend également ses objectifs pour 2024-2025, annonçant une réévaluation lors de la publication des résultats de l'exercice 2023-2024 en août 2024. Malgré les défis, le groupe vise une croissance annuelle à deux chiffres de ses revenus et de sa marge d'EBITDA ajusté entre 2024 et 2028.

Perspectives mitigées

 

La fusion comporte des risques d'exécution importants, particulièrement avec les retards significatifs dans les activités de OneWeb. Les investissements nécessaires pour la deuxième génération de constellations de satellites coïncident avec des dettes arrivant à échéance, nécessitant probablement des levées de fonds pour Eutelsat.


Pourquoi Tesla interrompt la production à la Gigafactory de Berlin

 


Tesla fait face à des interruptions majeures de production à sa Gigafactory de Berlin, et la principale raison réside dans une pénurie de pièces détachées due aux attaques de rebelles Houthis au Yémen contre des navires en mer Rouge.

La suspension de la production

 

Tesla a annoncé la suspension de sa production à la Gigafactory de Berlin à partir du lundi 29 janvier, avec une prévision de deux semaines d'arrêt. Cette décision est attribuée à des difficultés d'approvisionnement en pièces détachées, empêchant l'assemblage des véhicules.

Les attaques Houthis perturbent les transports maritimes

 

Les attaques des rebelles Houthis au Yémen contre des navires de transport de marchandises en mer Rouge ont entraîné des déviations préventives pour éviter de possibles attaques. De nombreuses entreprises de transport évitent le canal de Suez, allongeant ainsi les itinéraires, contournant le continent africain avant de rejoindre l'Europe par le flanc atlantique.

Impact sur la chaîne d'approvisionnement

 

Le contournement du canal de Suez a considérablement rallongé les délais de transport, passant de 10 jours à 20 jours au total. Cette situation a créé une pénurie de pièces détachées cruciales, affectant la production à la Gigafactory de Berlin. En conséquence, la majorité des 11 500 employés de l'usine se retrouvent en chômage technique.

Les inquiétudes des employés

 

Les employés, interrogés par Franceinfo, expriment leur inquiétude face à la fragilité de la chaîne d'approvisionnement mondiale des constructeurs automobiles. Ils espèrent un retour rapide à la normale, soulignant les préoccupations liées à la dépendance des entreprises vis-à-vis de cette chaîne d'approvisionnement internationale.

Rétablissement de la production

 

Tesla annonce que la production reprendra à partir du 12 février 2024. La Gigafactory allemande, située à environ 40 kilomètres de Berlin, produit actuellement environ 250 000 Tesla par an.

Conséquences pour l'industrie automobile

 

Tesla n'est pas le seul constructeur à subir les conséquences des troubles en mer Rouge. D'autres constructeurs automobiles pourraient également faire face à des pénuries de pièces détachées, bien que, pour le moment, aucun autre n'ait annoncé d'interruption de production.

Défis logistiques persistants

 

Cette interruption de la production s'inscrit dans une série de défis logistiques persistants pour l'industrie automobile, aggravés par la complexité de la chaîne d'approvisionnement internationale et les événements géopolitiques. Ces problèmes ont parfois contraint les constructeurs, y compris Tesla, à livrer des véhicules avec des pièces manquantes, avec la promesse d'intégrer ces composants ultérieurement dès leur réception. À ce stade, Tesla n'a pas communiqué sur l'impact de cette pause sur les délais de livraison des véhicules commandés.


mercredi 24 janvier 2024

L'Élargissement des BRICS : Complexité et Diversité

 


Un Contexte d'Élargissement

L'année 2023 a été marquée par un élargissement significatif du groupe BRICS, constitué initialement par le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, et l'Afrique du Sud. Cinq nouveaux membres ont rejoint cette entente économique, à savoir l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Éthiopie, et l'Iran, à compter du 1er janvier 2024. Cette décision, annoncée à l'issue du 15e sommet du groupe, suscite des réflexions sur le positionnement du BRICS dans le contexte mondial, en particulier en tant qu'acteur contestataire de l'ordre international occidental.

 

Deux Dynamiques de l'Acronyme BRICS

L'acronyme BRICS revêt deux significations distinctes. Initialement introduit par Jim O'Neill en 2001, il désignait les pays émergents prometteurs sur le plan économique, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, et la Chine (BRIC). Plus tard, à partir de 2009, le terme BRICS a évolué pour englober une dimension politique, symbolisant la construction d'un club de nations émergentes.

 

Commentaires sur l'Élargissement

Cet élargissement n'est pas une première pour le BRICS, qui avait intégré l'Afrique du Sud en 2011. Cependant, l'ajout de six nouveaux membres soulève des questions sur le leadership du groupe dans la contestation de l'ordre mondial occidental. Il est crucial de ne pas adopter une lecture figée de ces acteurs et de comprendre les usages politiques variés au sein et en dehors du BRICS.

 

Diversité et Complexité des BRICS

L'élargissement renforce une réalité déjà évidente : la diversité au sein des BRICS. Il souligne que la catégorisation du Sud global ne peut se baser uniquement sur des caractéristiques économiques ou socio-économiques. Toute tentative de rechercher une homogénéité statistique se révélerait peu fructueuse. Ainsi, il est essentiel de reconnaître que les effets de cet élargissement sont complexes, non linéaires, et soumis à des interprétations variées.

 

En conclusion, l'année 2023 restera marquée par cette évolution majeure au sein du BRICS, offrant une perspective nuancée sur la dynamique de ce groupe d'acteurs émergents dans le paysage mondial.


Les Enjeux de la Voiture Électrique : Les Appréhensions de Stellantis

 



Préparation aux Élections : Deux Scénarios Possibles

Carlos Tavares, le patron de Stellantis, exprime ses inquiétudes concernant les élections américaines et européennes de cette année et leur impact sur le plan d'investissement de 30 milliards d'euros dans les véhicules électriques. Deux scénarios sont envisagés : une accélération si les progressistes l'emportent, ou un ralentissement en cas de victoire des populistes.

 

Adaptation Face à l'Incertitude Politique

Tavares reste lucide quant aux possibles changements politiques, indiquant que l'industrie électrique pourrait être influencée par des résultats favorables aux populistes ou aux progressistes. Il assure que Stellantis s'adaptera en conséquence, soulignant l'importance d'ajuster les plans en fonction du contexte politique.

 

Objectifs Maintenus malgré les Incertitudes

Malgré ces incertitudes, Stellantis maintient son objectif de vendre 100 % de voitures électriques en Europe d'ici 2030 et 50 % aux États-Unis. Le plan Dare Forward vise également la neutralité carbone d'ici 2038. Tavares insiste sur le fait que, même en cas de scénario défavorable, Stellantis ne reviendrait pas complètement aux moteurs à essence, soulignant l'engagement envers la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Préoccupation Face à la Guerre des Prix Initiée par Tesla

Carlos Tavares exprime également son inquiétude face à la guerre des prix initiée par Tesla. Il considère que s'aligner sur les prix bas de Tesla est une "course vers le fond" qui pourrait entraîner un "bain de sang" pour l'industrie. Tavares souligne la nécessité pour les constructeurs automobiles de rester rentables pour investir dans de nouvelles technologies et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Risques pour les Marques à Marges Faibles et Tensions avec la Chine

Les marques avec des marges faibles pourraient rencontrer des problèmes en raison de la guerre des prix. Tavares aborde également les tensions avec la Chine, soulignant la nécessité continue de subventionner l'achat de véhicules électriques pour éviter des représailles et une éventuelle guerre commerciale.

 

Influence Politique sur le Marché des Véhicules Électriques

La déclaration passée de Donald Trump remettant en question la viabilité du marché des véhicules électriques soulève des inquiétudes quant à la politique future dans ce domaine. L'opposition à l'interdiction de la vente de véhicules thermiques d'ici 2035, exprimée par certains populistes en Europe, suggère que les véhicules électriques deviennent un enjeu électoral majeur.

 

En conclusion, Stellantis se prépare à un avenir incertain, adaptant ses stratégies en fonction des résultats politiques, tout en maintenant son engagement envers la transition vers des véhicules plus durables.


mardi 23 janvier 2024

FDJ : Acquisition de Kindred pour 2,6 Milliards d'Euros Booste la Présence Internationale et Numérique

 

La Française des Jeux (FDJ) projette l'acquisition de Kindred, la maison-mère d'Unibet, pour une valeur d'entreprise de 2,6 milliards d'euros, promettant une expansion significative dans le numérique et à l'international.


FDJ a annoncé son ambitieux projet d'acquisition de Kindred, la société suédoise cotée à Stockholm, détenant les marques 32Red et Unibet. Cette transaction, d'une valeur d'entreprise de 2,6 milliards d'euros, vise à accélérer la numérisation de FDJ et à renforcer sa présence internationale.

 

Un Virage Stratégique dans le Numérique

 

FDJ, déjà active dans les fusions-acquisitions avec l'acquisition de ZEturf et Premier Lotteries Ireland, franchit une étape significative avec le rachat de Kindred. Fondée en 1997, Kindred est présente dans sept des dix premiers marchés européens, dont les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la France, la Suède et la Belgique. En 2023, Kindred a réalisé un chiffre d'affaires après taxe sur les jeux de 893 millions de livres sterling, soit environ 1,04 milliard d'euros.

 

Un Prix Raisonnable pour une Acquisition Majeure

 

FDJ propose d'acquérir Kindred à un prix de 130 couronnes suédoises par action, représentant une prime de 24% par rapport au dernier cours coté du 19 janvier. Cette transaction valorise Kindred à environ 11 fois son Ebitda, un prix que les analystes considèrent comme raisonnable.

 

L'offre publique d'achat, soutenue par les conseils d'administration des deux sociétés, sera ouverte le 19 février, avec l'objectif de retirer Kindred de la cote en obtenant au moins 90% du capital.

 

Impact Positif sur les Finances de FDJ

 

FDJ met en avant les bénéfices financiers de cette acquisition, projetant une croissance significative de son produit brut des jeux, de son chiffre d'affaires et de son résultat brut d'exploitation. L'impact sur la marge d'Ebitda de FDJ permettra de dépasser l'objectif initial de plus de 25% en 2025.

 

L'opération renforcera également la présence de FDJ dans les jeux en ligne, portant la part du produit brut des jeux dans le numérique à 29%. Les indicateurs financiers publiés par FDJ pour l'exercice 2023 montrent une progression des revenus au quatrième trimestre, atteignant 747 millions d'euros.

 

Un Pas Majeur dans la Transformation de FDJ

 

FDJ considère cette acquisition comme une étape majeure dans sa transformation en un acteur diversifié du jeu en Europe de l'Ouest. En intégrant Kindred, FDJ deviendra l'un des principaux opérateurs de jeux d'argent en ligne d'Europe, renforçant sa position sur les marchés concurrentiels des jeux en ligne.

 

Le marché réagit positivement à cette annonce, avec une hausse de 5,3% du cours de l'action FDJ, démontrant l'enthousiasme des investisseurs pour cette stratégie de croissance externe et de consolidation dans le secteur du jeu.



mardi 16 janvier 2024

Électricité : Les Taxes Font Grimper les Tarifs de 39 % en 2024

 


En 2024, les Français sont confrontés à une augmentation significative des tarifs de l'électricité, avec une hausse de 10 % prévue en février. Cette décision gouvernementale vise à réintroduire des taxes réduites pendant la crise, impactant les comptes publics.

 

Hausse Inévitable : Les Causes de l'Augmentation des Tarifs

Pour les consommateurs français, 2024 s'annonce avec une hausse importante des tarifs de l'électricité. En février, une augmentation de 10 % est prévue, venant s'ajouter aux hausses précédentes, totalisant ainsi près de 39 % en un an. Cette situation découle de la décision gouvernementale de réintroduire des taxes réduites pendant la crise, en particulier la TICFE (taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité), dans le cadre d'un redressement des comptes publics.

 

Les Raisons derrière la Hausse des Tarifs

Déjà en septembre dernier, le gouvernement avait annoncé son intention de diminuer progressivement le bouclier tarifaire sur l'électricité, en place depuis 2022. Cette réduction s'accompagne de la réintroduction de la TICFE, une mesure confirmée par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a évalué cette augmentation, attribuée principalement aux taxes, qui atteindra bel et bien 10 % pour les particuliers.

 

Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, explique : « Sans les taxes, et même en incluant les niveaux de taxes actuels, l'augmentation pour les particuliers serait nulle. » Cependant, avec la TICFE ramenée à 70 % de son niveau normal, la hausse atteindra les 10 % prévus. Cette décision s'inscrit dans une stratégie plus large de renflouement des comptes publics après une période de mesures d'urgence économique.

 

Impact sur les Ménages : Une Charge Financière Croissante

Cette augmentation de 10 % représentera environ 130 euros supplémentaires par an sur les factures des ménages français. Cumulée aux hausses de 15 % en février et 10 % en août de l'année précédente, les tarifs auront bondi d'environ 39 % en un an, plaçant la France au niveau de la moyenne européenne.

 

Les ménages français, habitués à des tarifs parmi les plus bas d'Europe, doivent désormais s'adapter à cette nouvelle réalité économique. Cette situation soulève des questions sur la capacité des familles à absorber ces coûts supplémentaires, particulièrement dans un contexte économique global incertain.

 

Cette hausse des tarifs n'est pas limitée à l'électricité. Le gaz subit également des hausses de tarifs liées à la réintroduction de taxes, comme la TICGN (taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel), ayant presque doublé depuis le 1er janvier 2024. Pour les bénéficiaires de l'offre Passerelle, cette hausse sera initialement compensée par la baisse des prix de gros, mais reste sujette à de futures évolutions du marché.

 

Ces augmentations représentent un défi majeur pour les ménages français, reflétant un équilibre délicat entre la nécessité de redresser les finances publiques et la pression économique sur les citoyens, dans un contexte où le pouvoir d'achat est déjà sous tension.












ÉNERGIE, ALIMENTATION, MODE... LES FRANÇAIS MAINTIENNENT LEUR PRUDENCE EN 2024

 

Les habitudes de consommation modérée persistent, avec une étude montrant que les Français continueront à restreindre leurs dépenses dans divers secteurs.

 

Consommation Alimentaire en Baisse de 32%

Malgré une légère atténuation de l'inflation ces derniers mois, les Français maintiennent une attitude prudente en matière de consommation. Selon le Baromètre 2024 des nouvelles tendances de consommation de Wavestone, 32% des Français prévoient de réduire leur consommation alimentaire cette année, le secteur le plus touché par la hausse des prix.

 

Réduction des Dépenses d'Énergie

La tendance à la modération persiste également dans la consommation d'énergie. 57% des Français ont l'intention de réduire leurs dépenses en électricité, 49% limiteront leur consommation d'essence, et 45% diminueront leurs dépenses en gaz.

 

Sacrifices dans le Textile

C'est dans le secteur textile que les intentions de modération sont les plus prononcées. Environ 64% des Français prévoient de réduire leurs dépenses dans l'habillement, reflétant une préoccupation accrue dans ce domaine.

 

Baisse Généralisée des Dépenses

Presque tous les secteurs de consommation sont en baisse. 39% des Français ont l'intention de réduire leurs dépenses dans les produits d'hygiène et de beauté. Les loisirs ne font pas exception, avec 56% des Français envisageant de les réduire en 2024, de même que pour les voyages.

 

Impact sur les Bas Revenus

Les ménages à faibles revenus sont davantage touchés par ces renoncements, avec 68% prévoyant de réduire leurs dépenses de loisirs, 66% pour l'électricité et 43% pour l'alimentation.

 

Tendance au "Système D"

Dans un contexte toujours difficile, les Français adoptent des approches alternatives. L'achat d'occasion continue de progresser, avec 60% des Français ayant acheté ou vendu un objet d'occasion au cours des 12 derniers mois, en mettant en avant les vêtements (77%), les biens culturels (61%), et les jouets.

 

Émergence de la Location

La location gagne également en popularité, avec 19% des Français préférant louer leur véhicule plutôt que de l'acheter, et 18% louant des biens culturels (CD, DVD, livres, etc.). 16% optent pour la location d'appareils électroniques, de vêtements et d'équipements de bricolage, tandis que 14% choisissent la location pour des produits de luxe.

 

Étude menée auprès de 1 000 personnes du 09/11/2023 au 16/11/2023, basée sur une approche de quotas représentatifs au niveau national (sélection par sexe, âge et régions), reposant sur une enquête quantitative réalisée sur le panel de consommateurs Kantar.



mardi 9 janvier 2024

Énergie nucléaire : Agnès Pannier-Runacher aspire à plus que les six nouveaux EPR annoncés



La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, souhaite aller au-delà des six nouveaux réacteurs EPR déjà prévus par Emmanuel Macron, ouvrant ainsi la voie à huit supplémentaires.

Une ambition nucléaire renforcée

Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé la construction de six nouveaux réacteurs EPR, Agnès Pannier-Runacher estime que cette démarche doit être étendue au-delà de ces premiers engagements. Dans une révélation des grandes lignes du projet de loi sur la souveraineté énergétique dans la Tribune Dimanche, la ministre affirme la nécessité d'aller plus loin dans le domaine nucléaire, compte tenu de la non-éternité du parc historique.

Le texte de loi, qui sera présenté dans les semaines à venir en conseil des ministres, officialisera l'ajout de huit réacteurs de nouvelle génération. Cependant, il ne détaillera pas les objectifs de développement des énergies renouvelables d'ici à 2030, restant neutre technologiquement selon Agnès Pannier-Runacher. 

Transition énergétique et objectif de réduction des énergies fossiles

La ministre souligne la neutralité technologique du texte tout en affirmant la nécessité d'engager, après 2026, des constructions supplémentaires représentant 13 gigawatts. Cela équivaut à la puissance de huit EPR, sans spécifier une technologie particulière. L'objectif est de réduire la part des énergies fossiles dans le mix énergétique de plus de 60 % à 40 % d'ici à 2035.

Agnès Pannier-Runacher souhaite rompre avec la loi de programmation précédente, qui visait à réduire à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique d'ici à 2025. Ces engagements antérieurs, pris par François Hollande puis Emmanuel Macron, sont abandonnés au profit d'une nouvelle vision qui ne fixe pas dans le marbre le nombre d'EPR à terme.

La ministre est ouverte au débat avec les parlementaires sur la possibilité d'aller au-delà des 14 EPR évoqués par Emmanuel Macron. Le projet de loi abordera également des aspects tels que la régulation des prix et la protection des consommateurs, incluant des obligations pour les fournisseurs de transmettre des échéanciers et des sanctions plus rapides pour les fournisseurs malveillants.

 

Leasing Social : une forte demande pour des voitures électriques abordables



Le leasing social, lancé en janvier 2024, propose des voitures électriques à des tarifs très compétitifs, ciblant particulièrement les ménages modestes. L'engouement est tel que plus d'un million de Français ont déjà manifesté leur intérêt, témoignant de l'attrait croissant pour des solutions de mobilité économiques et écologiques.

Tarifs imbattables et un grand engouement

Avec des locations mensuelles débutant à 100 €, voire 40 € pour certains modèles, le leasing social a immédiatement captivé l'attention du public. La réponse a été si impressionnante que les demandes ont dépassé rapidement les offres disponibles. Plus de 80 000 personnes ont exprimé leur intérêt pour cette opportunité alléchante.

Le gouvernement avait initialement prévu environ 20 000 à 25 000 véhicules pour 2024 en raison de contraintes budgétaires et de production. Toutefois, les chiffres pourraient doubler en 2025, atteignant jusqu'à 50 000 véhicules, offrant ainsi une chance accrue aux demandeurs.

Défi pour le gouvernement et les constructeurs

Face à cette demande exceptionnelle, le gouvernement et les constructeurs automobiles sont confrontés à un défi majeur : augmenter la production et élargir le budget alloué. Avec une enveloppe initiale de 300 millions d'euros pour 2024, le programme doit faire des choix stratégiques pour satisfaire un maximum de demandeurs, en priorisant ceux en ayant le plus besoin pour leur travail.

Le leasing social n'est pas seulement bénéfique pour les consommateurs, mais représente également une opportunité en or pour les constructeurs automobiles. En incitant la demande pour les véhicules électriques, cette initiative encourage les fabricants à diversifier et à augmenter leur production. Des marques renommées telles que Citroën, Peugeot et Renault ont déjà répondu à l'appel avec des offres attractives.

Le gouvernement français démontre son engagement envers la transition écologique en allouant un budget substantiel pour le verdissement des véhicules. Avec un budget prévu de 1,5 milliard d'euros pour 2024, marquant une augmentation notable par rapport à 2023, la France vise à accélérer l'adoption de véhicules électriques tout en rendant la mobilité durable accessible à un public plus large.*

 

mardi 2 janvier 2024

Inflation : la tendance à la baisse en 2024, mais pas de baisse généralisée


Alors que le ralentissement de l'inflation se poursuit en 2024, atteignant 2,6% en juin, une baisse généralisée des prix n'est pas à prévoir. L'année 2024 devrait marquer une accalmie dans l'évolution des prix, suivant la tendance initiée fin 2023. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Epargne, souligne sur BFMTV une décélération de l'inflation, s'attendant à une baisse notable. Après avoir atteint 6,3% en début d'année 2023, l'inflation a progressivement ralenti, s'établissant à 3,5% en novembre. Si tout se déroule normalement, l'inflation devrait être d'environ 2,5% mi-2024, revenant quasiment à l'objectif des banques centrales de 2%.

Une désinflation anticipée 

Michel Rumy, économiste et professeur à Sciences Po, confirme un ralentissement de la hausse des prix, appelé désinflation, en raison de la baisse des coûts de production et de l'impact de la hausse des taux d'intérêt des banques centrales. Cela résulte en un ralentissement de la consommation et de l'activité économique, contribuant à une croissance présumée modeste en 2024. 

Bien que la hausse des prix ralentisse, une baisse généralisée n'est pas à prévoir. Philippe Crevel tempère les attentes, indiquant que certains biens peuvent connaître des baisses ponctuelles, mais une diminution globale des prix n'est pas à l'ordre du jour.

Michel Rumy souligne que l'inflation ne disparaîtra pas rapidement. Bien que son niveau soit moindre qu'enregistré précédemment, il anticipe une présence persistante au cours des prochains mois et pour une période prolongée. Un retour à la situation pré-crise ukrainienne n'est pas envisagé, laissant entrevoir des prix toujours en hausse en 2024 et 2025.

L'Insee prévoit une inflation de 2,6% en juin 2024 sur un an. Cette accalmie sur les prix pourrait se traduire par une amélioration du pouvoir d'achat des Français en 2024. Les salaires, progressant plus rapidement ces derniers mois, pourraient limiter la perte de pouvoir d'achat, avec des hausses moyennes autour de 4% en rythme annuel, permettant un rattrapage par rapport à l'inflation.

Le Bitcoin atteint un niveau record de 45 000 dollars avec l'espoir d'un ETF Bitcoin Spot


La cryptomonnaie connaît un début d'année explosif, franchissant la barre des 45 000 dollars, le plus haut niveau depuis avril 2022, stimulée par les espoirs d'approbation des premiers ETF bitcoin spot par les régulateurs américains.

Un cours en forte hausse 

Le Bitcoin entame l'année 2024 avec une impressionnante hausse de sa valeur, atteignant plus de 45 000 dollars, un sommet inégalé depuis avril 2022. Le 2 janvier, vers 09h45 GMT, il persistait dans sa tendance haussière, augmentant de près de 5% à 45 691 dollars après avoir dépassé les 45 911 dollars, établissant ainsi un nouveau record.

La perspective d'un "ETF bitcoin spot", un fonds négocié en bourse lié directement au cours de la cryptomonnaie, alimente cette flambée. L'éventuelle approbation par les régulateurs américains de cet ETF suscite un intérêt croissant des investisseurs. Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor, explique que cela donnerait un élan significatif à la cryptomonnaie en permettant à une plus grande partie du public d'investir sans avoir à acheter directement du bitcoin.

Anticipation du prochain "Halving" 

Un autre facteur contribuant à l'enthousiasme des investisseurs est l'anticipation du prochain "halving" du bitcoin, prévu pour avril. Le "halving" consiste en une réduction de moitié de la récompense des mineurs de bitcoins, événement qui se produit environ tous les quatre ans. Cette réduction mécanique réduit la quantité de nouveaux bitcoins en circulation, soutenant historiquement la hausse des prix du bitcoin.

Le "halving" réduit de moitié la récompense attribuée aux mineurs de bitcoins, responsables de la validation des transactions et de la création de la cryptomonnaie. Ce phénomène, intervenant tous les quatre ans, diminue mécaniquement le nombre de nouveaux bitcoins en circulation en divisant par deux le nombre créé à chaque bloc miné. Avec l'origine limitée à 21 millions de bitcoins par Satoshi Nakamoto, le créateur du bitcoin, cette réduction mécanique joue un rôle crucial.

Historiquement, les prix du bitcoin ont connu des augmentations significatives à la suite des "halvings", souligne Victoria Scholar. Cette anticipation, combinée à l'espoir d'un ETF bitcoin, crée un contexte favorable pour la cryptomonnaie au début de cette nouvelle année.