Selon un rapport publié lundi, l’union européenne, pour la transition énergétique a l’urgente obligation d’organiser son approvisionnement en métaux (Lithium, Cobalt, Nickel…). À défaut de cela poursuit-il, des difficultés risquent de survenir dès 2030, avec des menaces certaines sur ses objectifs en terme d’autonomie comme le climat.
Les chercheurs
de l’Université KU Leuven commis
par Eurometaux,
l’association européenne des producteurs de métaux, ont fait la révélation que;
pour remplacer les hydrocarbures et atteindre la neutralité carbone en 2025,
l’UE à cette échéance, devra disposer de 35 fois plus de Lithium
qu’aujourd’hui, (800.000 tonnes par an).
3.000 tonnes de
néodyme, dysprosium, praséodyme…), deux fois plus de nickel, +330 % de cobalt.
Des éléments incontournables et irremplaçables pour les équipements de l’avenir
(voitures électriques, rotors d’éoliennes, unités de stockages…). Il sera aussi
nécessaire d’avoir 33% d’aluminium en plus (4,5 millions de tonnes annuelles),
+35% de cuivre, +45% de silicium, +10 à 15% de zinc selon cette estimation
inédite des besoins européens. Essentiellement ces calculs se basent sur les
projections industrielles prévues sur le continent telles que dans l’auto, les
batteries, l’hydrogène. Selon toujours les chercheurs une bonne nouvelle est
que d’ici à 2050 le recyclage serait en mesure de couvrir 40 à 75% des besoins
si l’Europe investit dans les infrastructures, relève ses taux de recyclage
obligatoire et combat efficacement les éventuels problèmes de différentes
sortes.
Ils poursuivent que dans l’intervalle, des manques critiques sur les 15 années à venir risquent de créer de grosses difficultés fautes de grandes quantités de métaux qui pourraient étayer son système énergétique décarboné. Les industries européennes pourraient expérimenter des ruptures ou des hausses de prix pouvant gêner la transition énergétique si elles ne sécurisent pas leur approvisionnement sur le long terme
Risque de nouvelles dépendance
L’Europe est tenue dans les plus brefs délais de décider de la manière dont elle va combler son déficit d’approvisionnement en métaux de premières transformations. De nouvelles dépendances aux fournisseurs non durables risquent de se produire si une stratégie ferme n’est pas adoptée. Visiblement, les chercheurs font écho à l’alerte lancée par l’agence internationale de l’énergie en 2021. Ils invitaient le monde à s’unir et à s’organiser en vue de profiter autant que faire se peut, de ses ressources stratégiques essentiellement réunies dans un petit nombre de pays. Ce qui est constant aujourd’hui, c’est que l’UE dépend essentiellement de la Russie pour des métaux comme l’aluminium, le nickel ou le cuivre.
Le rapport souligne également que pendant les dix prochaines années, la Chine et l’Indonésie vont trôner sur les capacités de raffinages des métaux pour batteries. Il recommande que l’Europe se ligue avec des fournisseurs responsables dans le domaine social et environnemental. Les capacités de recyclage devront être étendues puisque les métaux sont réutilisables, ce qui n’est pas le cas pour les combustibles fossiles. Il faut seulement rappeler que 40% à 55% de l’aluminium, du cuivre et du zinc utilisé en Europe viennent déjà du recyclage.