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L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand
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Yahoo! et la croissance externe à marche forcée
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Alain Pons et les ambitions de Deloitte
L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.
lundi 30 mars 2020
Covid-19: l'Allemagne rompt avec sa légendaire orthodoxie en matière de discipline budgétaire
19:58:00
La pandémie
du Coronavirus n'a pas fini de déstabiliser les économies et l'organisation de
plusieurs États à travers le monde, notamment en Europe. Et l'Allemagne, ce
géant du vieux continent n'a pas échappé à la règle. Ce lundi, le gouvernement
allemand a adopté un ensemble de mesures, estimées à des centaines de milliards
d'euros, pour sauver le pays des impacts de la pandémie. Dans le cadre de ce
plan d'aide économique inédit, le pays a également décidé d'emprunter 156
milliards d'euros, suspendant ainsi toutes les contraintes budgétaires qu'il
s'était fixé, depuis bien longtemps.
Berlin était
connu pour sa rigueur en matière de comptes publics. Les ministres des finances
de toute obédience politique ont toujours bien appliqué et défendu ce dogme
allemand, à l'instar d’Olaf Schloz, l'actuel ministre fédéral des finances, qui
prônait " le zéro déficit". "Notre objectif est de présenter un
budget à l’équilibre", serinait-il depuis sa nomination. D'ailleurs
depuis 7 ans, l'Allemagne affichait des excédents budgétaires. Aujourd'hui,
dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, le son des clochettes
allemandes a changé et la position du gouvernement sur la question est
devenue " il ne doit y avoir aucun tabou " pour sauver la nation.
Tous les
moyens sont bons...
En 2011, le
frein à l'endettement devient effectif dans la gestion financière publique
allemande et "interdit" à l'Etat de contracter des dettes
dépassant 0.35 % du PIB. Toutefois une dérogation été prévue en cas de
situations exceptionnellement critiques comme celle vécue en ce moment.
"Nous
allons faire tout ce qui est nécessaire pour défendre les entreprises et les
emplois (...) Nous lutterons contre cette crise affectant les soins de santé
pour nos concitoyens ou l'activité économique dans ce pays" a clamé
Scholz, démontrant que la première économie européenne allait utiliser tous les
moyens qu'elle avait en sa possession, même s'il devait abandonner sa rigueur
budgétaire légendaire.
Et
l'économie germanique en aura grandement besoin d'ailleurs. Peter Almaier
ministre de l'économie, révélait récemment en conférence de presse, que le pays
s'attendait à une récession "d'au moins 5% en 2020 alors qu'ils tablaient
sur un progrès du PIB DE 1.1% cette année.
...Pour
sauver le pays
Les
entreprises nationales très portées sur l'exportation ont été mises en
difficultés par les mesures restrictives déployées dans beaucoup de pays pour
tenter de limiter le virus. Pour les aider à tenir face à la situation, le
gouvernement met un place un plan de sauvetage -sans précédent depuis la
seconde guerre mondiale- et annonce une future enveloppe de 822
milliards d'euros sous forme de prêts pour soulager les entreprises et les
salariés affectés. Cette somme servira pour les grands établissements à
remettre leur trésorerie à un niveau acceptable et à consolider leur capital.
Pour les employés indépendants et les petites entreprises contraints d'arrêter
ou de ralentir leurs activités, les mesures prises vont les aider
financièrement et aussi faciliter le recours au chômage technique.
L'Etat
n'exclut pas aussi d'utiliser ces fonds pour nationaliser provisoirement
et en partie des entreprises stratégiques qui seraient menacées de faillite.
Corona: Paris et Rome n'excluent pas l'éventualité d'une nationalisation
19:44:00
La crise
commence sérieusement à miner la croissance économique mondiale, notamment en
Europe. Depuis, les gouvernements travaillent sans relâche, à la recherche de
stratégies pour atténuer les effets de cette pandémie. En France, le Ministre
des finances, Bruno Lemaire, a annoncé ce mardi, être prêt à recourir à
"tous les moyens" y compris à la nationalisation pour sauver
les entreprises du pays en danger. En attendant l'Italie est décidée à ouvrir
le bal en prenant le contrôle de la compagnie aérienne Alitalia.
Tout
envisager pour surmonter ce ralentissement économique
Bercy affûte
ses armes et compte mettre en branle son offensive. Aucun plan économique de
sortie de crise ne sera laissé en rade, et ce, même s'il n'est pas en accord
avec les politiques économiques traditionnelles françaises ou même européennes.
C'est ce qui ressort des propos de Bruno Le Maire sur BFM Business.
"Je
n’hésiterai pas à employer tous les moyens qui sont à ma disposition pour
protéger les grandes entreprises françaises. Ça peut passer par la
capitalisation, par les prises de participation. Je peux même employer le terme
de nationalisation si nécessaire (...) Nous protégerons notre patrimoine industriel,
(...) il n'est pas question de voir des grandes entreprises françaises
disparaître " à cause du Covid-19, a-t-il indiqué durant l'entretien
téléphonique.
Il faut dire
qu'avec la situation alarmante de grandes entreprises a de quoi inquiéter le
gouvernement et la population. La flotte d'Air France est clouée au sol, et
Renault, PSA, Michelin et bien d'autres géants sont à l'arrêt.
D'ailleurs
le ministre n'a fait qu'emboiter le pas au Président de la République qui
annonçait dans une allocution, le 12 mars, "tout sera mis en œuvre pour
protéger nos salariés et pour protéger nos entreprises, quoi qu'il en
coûte". Pour ce faire, Paris va décaisser 45 milliards d'euros en guise de
soutien aux industries en difficulté. Les 3/4 de cette somme serviront aux
reports ou annulations de charges fiscales et sociales.
En tout cas
une guerre économique semble se dessiner à l'horizon selon Le Maire. " Il
y a aussi une guerre économique et financière. [...] Elle sera durable, elle
sera violente, elle doit mobiliser toutes nos forces. (...) La guerre
économique et financière, c'est une affaire de mois. Il faudra donc du temps pour
faire redémarrer l'économie, pour lui redonner toute sa puissance" a-t-il
avancé. Il ne faut cependant pas oublier que les nationalisations ne sont pas
recommandées dans l'Union européenne, de quoi s'interroger sur sa possible
effectivité en Métropole.
L'Italie
donne le ton
«Ce
n'est pas une situation facile, cette expérience [du coronavirus] m'a renforcée
dans l'idée qu'une compagnie nationale est stratégique pour notre pays», a
indiqué Paola De Michelli, la ministre des Transports italienne. Cette déclaration
entre dans un contexte de relance économique de la compagnie aérienne Alitalia
grâce à la machine publique. Rome envisage de mettre un fonds de 600 millions
d'euros, à la disposition de l'ensemble du secteur aéronautique italien dont
Alitalia est le fleuron. Afin de relever financièrement cette entreprise
si stratégique qui a longtemps été en faillite, l'Etat a décrété "la
création d'une nouvelle société entièrement contrôlée par le Ministère de
l'économie et des finances ou contrôlée par une société à participation
majoritairement publique, y compris indirectement".
vendredi 6 mars 2020
Le Chinois Jingye rachète British Steel sans l'usine d'Hayange
16:19:00
Le groupe
chinois Jingye annonce la finalisation de l'acquisition de British, ce mardi,
et sauve le groupe sidérurgique de la faillite, pour un montant secret estimé
entre 58 et 81 millions d'euros. Cependant n'ayant toujours pas de réactions de
la part du gouvernement de Matignon, la transaction n'inclue pas pour
l'instant, British Steel France et son usine à Hayange.
Incertitudes
sur la position du gouvernement français
Jingye n'a
jamais renoncé à l'usine d'Hayange en Moselle. D'après les dirigeants les
réticences viennent de Paris puisqu'ils affirment que le gouvernement français
n’a pas encore rendu son avis ou dit quand il comptait le donner.
En effet les
autorités françaises considèrent le site d'Hayange comme une entreprise
stratégique, à ne laisser qu'entre des mains "sûres" locales ou
européennes de préférence. La société de sidérurgie qui emploie 450 personnes,
est le principal fournisseur de rails de la SNCF, donc elle est très rentable.
Ce qui pourrait expliqué que le ministère français de l’Economie n'ait
pas encore donné son feu vert à Jingye, espérant un acheteur qui
corresponde davantage à ses attentes.
Quoiqu'il en
soit le groupe chinois garde toujours espoir d'après son directeur Li Huiming:
"nous sommes toujours intéressés par le rachat de l’usine d’Hayange qui,
nous en sommes persuadés, a un bel avenir au sein d’un groupe unifié, et
espérons une décision positive des autorités françaises prochainement".
Un avenir
radieux pour British Steel
Jingye
déclare avoir accepté la suggestion du liquidateur public (Official Receiver)
avec le soutien du gouvernement britannique d'opérer les transactions étapes
par étapes, d'abord avec les actifs britanniques et néerlandais puis les actifs
français.
La
transaction qui se concrétisera ce 9 mars va "préserver 3 200 emplois
qualifiés à Scunthorpe (la principale usine du groupe anglais, ndlr), à
Teesside et ailleurs (Pays-Bas)" informe le patron de Jingye, qui ajoute
que la finalisation de cette opération permettra de "débloquer un
investissement promis de 1,2 milliard de livres pour moderniser le site et
améliorer son efficacité énergétique ".
Le groupe
chinois s'est aussi félicité de l'acquisition en ces termes « ces aciéries
existent depuis 150 ans et nous sommes heureux de pouvoir collectivement
permettre à British Steel de se bâtir un avenir de succès pour beaucoup
d’années à venir".
Le syndicat
britannique Unite partage également le même avis. Il a d'ailleurs salué
l'accord à travers un communiqué où il souligne : "les membres d’Unite
(qui sont employés de) British Steel vont se sentir soulagés aujourd’hui que
l’accord soit finalement confirmé (...) les vies des travailleurs concernés et
de leurs familles étaient en suspens depuis les 10 mois ayant suivi la faillite
du groupe". In fine l’accord semble bien contenter les principales
parties prenantes de l'affaire.
Golden Visa: Londres tire son épingle du jeu au détriment des territoires moins nantis
15:56:00
A la fin de 2019, le Royaume Uni avait octroyé deux fois plus de « golden
visa » que l'année précédente. Ce qui a représenté, environ 1 milliard de
dollars d’investissements directs à l’étranger.
Malheureusement beaucoup d'industriels considèrent que toutes les régions britanniques n'en profitaient pas au même titre et que cette manne était mal répartie.
Malheureusement beaucoup d'industriels considèrent que toutes les régions britanniques n'en profitaient pas au même titre et que cette manne était mal répartie.
Un déséquilibre des investissements
En Angleterre un investisseur étranger peut obtenir un golden visa pour
lui-même ou des personnes à sa charge en investissant 2 millions de livres
sterling dans des sociétés. Cette année, c'est 360 personnes qui ont été
sélectionnées pour l'obtention du niveau 1 de visa d’investisseur au RU. Cette
hausse de candidatures explique un record d’investissement de près de 720
millions de livres sterling (soit 837 millions d’euros) pour les visas.
Généralement, les candidats au golden visa choisissent des domaines fiables
pour investir. Ainsi beaucoup préfèrent placer leurs fonds dans des obligations
d'entreprises ou d’investissements. Il y a un an, le Bureau de l’intérieur
anglais, a décidé d'exclure les obligations d’État du programme afin que
ces capitaux soient affectés aux secteurs économiques qui le nécessitent.
Sauf que cette mesure n'a pas eu le succès escompté selon Farzin Yazdi,
patron d’Investor Visa à Shard Capital, « il n’y a pas eu de transition vers
des investissement à haut risque, petits risques. Cela est principalement dû au
fait que la plupart des candidats ne répondent pas aux critères
d’admissibilité, et l’objectif principal est leur visa. Chris Kaelin qui est à
la tête de Henley & Partners a également abondé dans le même sens et
qualifie le programme de « gachis » car il le trouve inadapté et sans
pertinence pour le pays.
Londres, la grande gagnante
La majorité des richesses étrangères du RU repose à Londres. D'une part,
la plupart des investissements est quasiment entre les mains de
gestionnaires de patrimoine basés dans la capitale; et d'autre part ces
demandeurs du niveau 1, choisissent souvent des quartiers londoniens pour
investir dans l'immobilier de luxe.
Cette situation accentue les inégalités (accès aux soins, espérance de
vie...) et déséquilibre fortement l'économie britannique qui est en manque de
financement. Beaucoup se ruent vers la vielle métropole qui capte le gros de
l'argent. D'ailleurs un rapport de Sutton Trust la baptise "’épicentre des
élites".
Inciter les investissements en dehors de la capitale.
Il apparaît donc que les investissements pour l'obtention du niveau 1 de
visa d'investisseur profitent peu aux zones économiques défavorisées du
royaume. Pour corriger cette mauvaise répartition, il faudrait encourager les
candidats à miser leurs fonds hors de la cité londonienne, surtout avec le
Brexit qui va offrir davantage d'opportunités au RU.
Chris Kaelin considère qu' "il serait facile de concevoir un programme
et dire « d’accord, M. Russe, M. Sud-Africain, M. Américain et M. Asiatique,
vous êtes les bienvenus. Vous mettez 2 millions de livres à Cornwall, dans le
nord et partout où nous avons besoin d’investissements (...) Il serait préférable
de dire aux étrangers d’investir dans le nord de l’Angleterre. Ils pourraient
toujours avoir leur maison à Londres s’ils le souhaitent, mais au moins
l’investissement n’exacerberait pas les prix déjà élevés".
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