mercredi 29 mars 2017

Uber trompe les autorités avec un dispositif




Uber a reconnu avoir utilisé pendant plusieurs années, un dispositif visant à tromper les autorités. Ce dispositif secret, lui a permis pendant tout ce temps, de passer outre les réglementations que la société de service de Voiture de Transport avec Chauffeur (VTC) considérait comme hostiles à ses activités.

Une information révélée par le New York Times

C’est le New York Times qui a révélé en premier cette information. Selon le quotidien new-yorkais, Uber a utilisé son dispositif qui lui fournissait plusieurs informations. D’abord, son application lui permettait de collecter des informations essentielles dans l’identification des représentants de la loi, en charge prendre ses conducteurs en flagrant délit, dans les villes où son activité était interdite ou limitée. Uber avait donc un moyen de les contourner.

De plus, en ayant ces informations, les commandes de courses aux abords de bâtiments publics pouvaient simplement être ignorées par l'application Uber ou bien annulées. Ce dispositif secret permettait aussi de faire apparaître des voitures fantômes dans certains cas, ou même de d’en faire apparaître aucun. Ainsi, il était très difficile aux policiers d’embarquer dans des VTC. Greyball, du nom de ce dispositif, était encore utilisé, bien à petite échelle désormais, rapporte un porte-parole d’Uber.

Uber tente de se défendre à ce sujet

Selon Uber, c’est un système qui a été développé et mis en place pour tenter de protéger son application contre les attaques de la concurrence d’une part, mais également pour protéger ses chauffeurs contre des clients potentiellement dangereux et violents. Cependant, le Groupe reconnaît que certains cas, son système a pu servir, à moindre mesure, dans des villes où elle voyait ses activités controversées par des réglementations.

Cette publication de la part du New York Times intervient à un moment inattendu. Hasard, coïncidence ou encore fait prévu, on n’en saura certainement pas assez. Mais tout compte fait cette publication s’opère après que le développeur le plus connu d’Uber, aussi vice-président de la branche produit et croissance, ait donné sa démission le même vendredi. Elle ne sera pas du genre à apporter une aide à Uber qui traverse actuellement plusieurs controverses. 

Uber au cœur de plusieurs controverses

La nature de cette information ne viendra pas apporter une aide à Uber qui se trouve au cœur de plusieurs controverses. Ces dernières plongent sévèrement ses activités dans un trouble sans nom. Il existe contre ses chauffeurs, plusieurs accusations de harcèlement sexuel. A ce sujet d’ailleurs, une enquête interne à l’entreprise a été ouverte pour tenter de clarifier la situation. Les difficultés d’Uber sont loin de s’arrêter là.

Une autre affaire, cette fois-ci rendu public par une vidéo, montre son directeur, Travis Kalanick, en vive altercation avec un des chauffeurs du Groupe. Ce dernier a depuis lors présenté ses excuses, tout en admettant qu’il devrait grandir. Uber est aussi secoué par une procédure lancée par Alphabet, la maison mère de Google. Ce géant l’accuse notamment d’avoir soutiré beaucoup trop d’informations et de technologies concernant le développement de sa voiture autonome appelée Waymo.