La restructuration du secteur du nucléaire en France impose les
entreprises du domaine à mettre en place une synergie d’actions afin de
promouvoir la compétitivité de la filière pour s’assurer de rester dans une
position de leader à travers le monde. Le Groupe Areva l’a compris et a décidé
de revoir sa structure organisationnelle pour mieux répondre à la demande et
atteindre ses objectifs.
Une structure organisationnelle divisionnaire
Avec tous les espoirs qui avaient été portés en lui lors de
sa création en 2001, l’entreprise Areva affiche depuis quelques années des
difficultés à atteindre des résultats tangibles. Les projets portés accusent
des retards qui occasionnent des surcoûts
et des déboires considérables pour l’entreprise. La nouvelle
organisation dont il est question se fonde sur une stratégie de délégation de
certaines fonctions de l’entreprise à des groupes extérieurs. Le mode
d’évolution de la société Areva à sa création se fonde essentiellement sur le
plan de l’actionnariat pour renforcer son pôle nucléaire.
La nouvelle structure organisationnelle réoriente certaines
activités comme le cycle de combustible en confiant cette dernière à une
nouvelle société à qui Areva donne provisoirement le nom de NEW CO. Il y a aussi
le volet de la fabrication de réacteurs qui est maintenant du ressort d’EDF. De
ce fait, le groupe fonctionne selon une structure divisionnaire. New co est une
société dont l’activité centrale est située au niveau de l’extraction et de
l’exploitation de l’uranium, EDF a en charge la construction de réacteurs dont
il sera à terme l’actionnaire majoritaire, New co n’en détenant elle que 15 à
25%.
Les secteurs clés très bien pris en compte
Les secteurs phares de la filière nucléaire quant à eux
restent du ressort de l’entreprise mère Areva SA qui continuera à garder sa
main sur la maintenance, les activités de production et le développement des énergies renouvelables.
L’état français qui demeure l’actionnaire majoritaire sera
au cœur du processus et continuera à orienter
et accompagner les différentes actions mesures à appliquer. De plus, cette
réorganisation pousse à s’interroger sur le devenir du chantier de construction
du réacteur à ERP qui se trouve en
Finlande et qui a accusé d’énormes retards dans l’exécution de l’échéance. Face
à cela, les dirigeants rassurent sur le fait que ce projet sera toujours confié
à Areva SA qui va mettre tous les moyens possibles pour l’achèvement des
travaux de ce réacteur ou à défaut voir éventuellement à quelle filiale confier
cette mission pour une exécution efficiente de l’ouvrage.
Une restructuration pour mieux se positionner sur le marché du nucléaire
Avec un capital qui a augmenté de 5 milliards d’Euros en fin
2015, New co va bénéficier d’un portefeuille conséquent pour débuter sa
mission. L’objectif ultime étant de stimuler et de soutenir une croissance qui
connait depuis près de 5 ans des hauts et des bas. Cette hausse du capital
prévue d’ici 2017 permettra de faire de New co un investissement rentable qui
pourrait enclencher une poussée d’Areva comme acteur incontournable dans le
domaine de la production d’énergie nucléaire et renouvelable. L’État français
détenait toujours 67% de ce capital