La Chine a récemment décidé de bannir les processeurs AMD et Intel des PC et serveurs utilisés dans l'ensemble de ses administrations. Désormais, seuls les ordinateurs équipés de processeurs développés par des entreprises chinoises seront autorisés. Ce bannissement concerne également d'autres produits, tels que Windows.
Contexte de tensions géopolitiques
Les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont intensifiées ces dernières années, conduisant à des mesures restrictives de part et d'autre. Un exemple marquant est le cas de Huawei et ZTE, qui se sont vus interdire de commercer avec des entreprises américaines, entraînant notamment la rupture des contrats avec Google et l'impossibilité d'utiliser la version commerciale d'Android.
Malgré le récent retrait de Xiaomi de la liste noire américaine, les tensions persistent, avec chaque pays adoptant une politique d'autarcie technologique, créant ainsi un climat de méfiance mutuelle. Des applications et des services sont régulièrement bannis, comme TikTok, menacé d'interdiction aux États-Unis si sa filiale américaine n'est pas vendue.
Restrictions sur les exportations de puces
En octobre 2022, les États-Unis ont bloqué les exportations de puces et de semi-conducteurs vers la Chine, et en janvier suivant, malgré une interdiction de vente décrétée en octobre 2023, la Chine a réussi à se procurer des GPU NVIDIA. Cette situation souligne la dépendance de la Chine vis-à-vis des technologies étrangères, notamment dans les domaines des semi-conducteurs et des GPU utilisés pour les intelligences artificielles.
Avancées technologiques chinoises
La Chine poursuit son propre agenda technologique avec le xinchuang, un calendrier spécifique axé sur l'innovation dans l'application des technologies de l'information. Ce mouvement témoigne des efforts du pays pour développer ses propres capacités technologiques et réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers, notamment dans le domaine des processeurs et des systèmes d'exploitation.