Tout récemment, le groupe Nissan a annoncé qu’il espérait pour bientôt, des
améliorations au niveau de sa relation avec son partenaire français. Ce n’est
que de cette manière que l’équité nécessaire pour les affaires communes des
deux groupes pourrait être établie. Si la relation ne se réchauffe pas entre
les deux groupes alliés, cela pourrait bien nuire à leur collaboration, qui
dure depuis près de deux décennies. C’est donc lors de la dernière
assemblée réunissant les deux parties, que Nissan a mis sur table, la nécessité
de tenir compte de l’équité au niveau de leur alliance. La réunion qui n’avait
pas été faite depuis l’affaire de Carlos Ghosn, a permis de placer Hiroto
Saikawa au conseil d’administration. Ce dernier devra jouer un rôle crucial au
niveau de l’amélioration des relations entre les deux partenaires. Il faudrait
rappeler que les accusations qui pesaient contre Carlos Ghosn, ont amplifié la
dégradation des relations entre les deux groupes. Celui-ci n’aura donc pas pu
aller au bout de sa mission de renforcement de lien entre les deux entités.
Des tensions persistantes au niveau des deux groupes
Le nouveau membre du conseil d’administration, Hiroto Saikawa, a affirmé
que la priorité se situe au niveau du redressement du constructeur japonais. Une
action nécessaire pour renforcer les performances de Nissan. Du coté de ce
dernier, les choses se sont apaisés depuis l’arrestation de Carlos Ghosn. Des
décisions ont été prises afin de mieux gérer l’administration du groupe ainsi
que son contrôle au niveau interne. Aussi, les actionnaires du constructeur
japonais, n’ont eu aucun mal à s’entendre, quant à la constitution de leur
nouvelle équipe. De son côté, le constructeur français voudrait plus de poids
dans les nominations et les audits de Nissan. C’est après mûre réflexion,
qu’Hiroto Saikawa, finira par répondre favorablement à cette requête. Le
président et le directeur général de Nissan ont donc désormais deux postes au
sein du comité au niveau de Nissan. Toutefois, cela ne suffira pas à apaiser les
tensions au niveau des deux groupes. La preuve, des conflits d’intérêts sont
encore présents au niveau de l’alliance. C’est le cas de l’actionnaire de
Nissan, qui accuse Senard de ne pas tenir compte des intérêts du groupe
japonais.
Vers une fusion entre Nissan et Renault ?
Pour le moment, Hiroto Saikawa se veut déterminé à résoudre les conflits
avec leur partenaire français. Ce qui leur permettrait de trouver des
options plus intéressantes pour faire prospérer l’alliance. Suite à la
succession des différends dont les deux groupes ont été victimes, les nouveaux
dirigeants doivent avoir pour mission d’ouvrir une nouvelle page au niveau de
l’alliance. A l’heure actuelle, les deux constructeurs partenaires ont
tellement de différends internes à résoudre, qu’ils passent à côté de
l’essentiel. Pourtant, l’alliance devrait se tourner vers des objectifs tels
que décupler leur performance. Toutefois, la solution pour la résolution de ces
conflits se trouve dans un meilleur management au sein de l’alliance. Ce qui permettrait
de donner une nouvelle vision à l’alliance des deux groupes. En cas de
réchauffement des relations entre les deux groupes, l’alliance pourrait évoluer
vers une fusion.