En ce lundi 29 avril 2019, l’Etat français est devenu
officiellement l’actionnaire majoritaire au sein de l’entreprise Valeo. Cela a
été possible par le truchement d’un achat des actions de Valeo par Bpifrance à
hauteur de 5,2% mais aussi, par les parts détenus par la caisse de dépôts et de
consignations au sein de l’entreprise Valeo. Il faut dire que l’équipementier
automobile avait grand besoin de futurs actionnaires. Valeo est en effet
fragilisé par la volatilité du marché automobile mondial.
L’Etat français devance les investisseurs américain et
norvégien
Aujourd’hui, l’Etat français détient 7,34 % des
actions du groupe industriel Valeo. BipFrance, banque publique d’investissement
a permis au gouvernement français de devenir l’actionnaire majoritaire. En
effet, Bpifrance, filiale de la commission de dépôt et de consignations
françaises, a accepté d’augmenter son investissement sur le capital de Valeo.
Déjà au cours du mois précédent, Bpifrance avait racheté 2,99% d’actions chez
l’équipementier automobile. Ce lundi, la banque d’investissement publique a
confirmé avoir augmenté son investissement chez Valeo à 5,2%. Ainsi, s’il est
ajouté à ce capital les 2,14% de la CDC, l’Etat français devient tout
naturellement le premier actionnaire du groupe industriel Valeo. A ce propos,
il faut noter que le gouvernement français devance des investisseurs américains
et norvégiens. Il s’agit, d’une part, du fonds activiste, Harris associates, et
d’autre part, de Norgest Bank investment (fonds d’investissement souverain norvégien).
Le fonds d’investissement américain détient alors 5,17% du capital de Valeo.
Tandis que les investisseurs norvégiens en possèdent 5,14%. Enfin, il faut dire
que la prépondérance de l’Etat français semble être une aubaine pour Valeo. En
vérité, cela permettra de prémunir le groupe industriel Valeo d’une main mise
d’investisseurs étrangers voraces.
Un actionnaire majoritaire parti pour
durée
Après une chute drastique du chiffre d’affaires de
Valeo en 2018, le retour au premier plan de l’Etat français parmi les
actionnaires est vivement salué. En effet, il ne faut pas perdre de vue que le
gouvernement de la Vème République avait auparavant été actionnaire majoritaire
au sein de Valeo. En 2009, l’Etat français comptait environ 8% du capital de
l’entreprise. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le PDG de Valeo, Jacques
Aschenbroich s’est particulièrement réjoui de la venue de l’Etat français. Il
entend un partenariat de très longue durée avec le gouvernement français en vue
d’aider l’entreprise Valeo à redresser la barre. En outre, cette arrivée comme
actionnaire majoritaire est susceptible de protéger le groupe industriel Valeo.
Déjà en 2009, l’Etat français avait endossé le manteau de sauveur de Valeo.
L’équipementier automobile avait des litiges avec le fonds d’investissement
américain, Pardus. Ce dernier avait comme ambition de contrôler totalement
l’entreprise en devenant actionnaire majoritaire. La présence de l’Etat
français sur ce dossier a permis à Valeo de sortir indemne de cette affaire. Enfin,
il faut préciser que ce retour permet d’agrandir l’influence de Bpifrance dans
le domaine de l’automobile. Ainsi, en sus de Valeo, la banque publique
d’investissement détient des parts chez STMicroelectronics et PSA. En
définitive, notez que PSA pourrait aussi acheter très prochainement des actions
chez le constructeur automobile italien Fiat.