Depuis plusieurs mois, l’intersyndicale se bat de toutes ses
forces pour empêcher la fermeture du de l’aciérie Ascoval, située en à
Saint-Sauve et qui emploie 270 salariés. Pour permettre à ces
salariés de continuer par travailler, le gouvernement se propose, par le biais
du ministre de l’économie Bruno Le Maire, de soutenir le plan de
rachat de l’usine par le groupe Altifort. Le plus dur serait de convaincre
Vallourec, propriétaire de l’usine à accompagner ce plan de rachat avec un
financement. Pour l’instant, c’est une lutte difficile qui s’annonce en ce qui
concerne le sort de l’usine d’aciérie.
Bruno Le Maire soutient Ascoval
Pour une situation qui était incertaine jusqu’à un passé
récent, Bruno Kopczynski, le porte-parole de l’intersyndicale (CFDT) se réjouit
que la fermeture de l’usine n’ait pas été prononcée. De même, Xavier Bertrand,
le président du conseil régional de Hauts-de-France montre sa reconnaissance au
ministre de l’économie qui va à l’encontre de la décision du groupe Vallourec
en ce qui concerne la suppression des activités du site. Le conseil régional
est prêt à financer à hauteur de 14 millions d’euros le projet industriel du
groupe Altifort qui s’élève à 140 millions d’euros. Xavier Bertrand espère
alors que l’exécutif pourra mettre la pression à Vallourec afin qu’il puisse
maintenir le cours de ses activités dans l’usine d’Ascoval. Cette dernière a commencé
par avoir des problèmes financiers en 2015, quand Vallourec cherchait à se
débarrasser de cette usine. Emanuel Macron, ministre de l’économie d’alors
accepte la reprise des 60% des parts de l’usine par Ascometal jusqu’en 2017 où
cette entreprise fut placée en redressement fiscal. Le groupe suisse
Schomlz+Bickenbach qui demeure le principal actionnaire du groupe ne pourra pas
approvisionner l’usine sur une longue durée. A cette époque, l’Iran proposait
un plan de rachat juteux, mais face aux tensions diplomatiques, cette affaire
n’a pas été conclue, ce qui laisse Acoval dans une situation
précaire.
Altifort, l’unique solution pour Ascoval
Depuis le départ de l’Iran, aucune entreprise ne s’est
présentée pour le rachat de l’usine jusqu’au jour où Altifort, le groupe
franco-belge évoluant dans le monde de la sidérurgie ne se montre. Il veut
produire du fil d’acier qui est utilisé dans la fabrication des pièces
mécaniques. Pour Bruno Kopczynskice serait une opportunité pour desservir les
constructeurs Toyota, Bombardier et Alstom qui sont dans la région. Pour que le
groupe arrive à ses fins, il aura besoin de l’assistance de Vallourec qui doit
rester encore client pour 1 an et demi afin de lui assurer une production de
200000 tonnes avec un prix préférentiel de 248 euros la tonne. Mais lundi,
Vallourec refuse cette offre parce que selon lui, ce projet ne présente pas de
garanties suffisantes. Depuis le soutien du ministre de l’économie à cette
usine, Les dirigeants de Vallourec ne se sont pas prononcés. Mr Le Maire,
rappelant une part de l’Etat de 16% dans les actifs, ce qui lui permet de
négocier avec lui. Cependant, Vallourec fait face à une perte de 307 millions
d’euros ce premier semestre.