Le livret A constitue un compte d'épargne avec un taux réglementé, mais son revenu n’est pas
fiscalisé. Toutefois, son taux de rendement ne couvrira plus l’inflation partir
de l’année 2020 et ne va plus descendre sous 0,5 %.
La perte de certains avantages
Le Livret A perdra l’une des marques qui avaient fait qu’il
constituait le placement choisi par les Français. En effet, ce compte d'épargne
accepté par plus de cinquante millions d’individus recouvrait jusqu’à présent
bon nombre d’avantages. Parmi ceux-ci, des profits dispensés de fiscalité,
l’accès facile à ses économies à tout moment et l’engagement d’un rendement qui
au moins est équivalent à l’inflation.
En outre, ce dernier avantage supprimé représentera une grande perte
pour les épargnants à l’avenir. C’est ce jeudi que le ministre des Finances a
déclaré que le pourcentage du Livret A ne va
plus couvrir le taux de l’inflation. Les gagnants de cette nouvelle
réforme seront les services d’hébergement social qui sont subventionnés par le
compte d’épargne de la Caisse des Dépôts que le taux du Livret A indexe la
ressource.
Le plan d’accompagnement dévoilé par l’État
Le nouveau procédé d’estimation du taux ne recevra pas
d’application immédiate. En effet, le gouvernement français l’a décidé depuis
novembre 2017. Ainsi, sa rémunération sera arrêtée à 0,75 % jusqu’en fin
janvier 2020. Historiquement, c’est le plus bas taux. C’est pour donner au
marché d’hébergement social des modalités de financement plus attractives en
contrepartie d’une diminution de leurs tarifs de louage. Et ce pour faciliter à
l’État la baisse des aides personnalisées au logement (APL). Il est prévu un
ajustement de ce taux par ces nouvelles règles. En fait, on va arrondir au
dixième de degré le plus près contrairement à ce qui se fait actuellement
c’est-à-dire au quart de degré.
Un taux minimum fixé à 0,5 %
À partir du mois de février 2020, on notera l’entrée en
vigueur de ces nouvelles règles. Elles vont rendre simple le procédé de
détermination du taux, avec un pourcentage plancher arrêté à 0,5 % qui est très
inférieur au taux d’inflation appliqué actuellement.
Pour Bercy, il y a dans cette nouvelle formule une technique
qui vise à protéger le pouvoir d’achat de ceux qui font des épargnes.
Toutefois, ce niveau n’a pratiquement, jamais été atteint par le taux du Livret
A. Les ministres des Finances ont toujours voulu déroger à la règle de calcul, évitant
de trop de pénaliser durement les épargnants.