Le groupe suédois H&M est accusé de détruire les
vêtements non vendus depuis 2013 d’après la presse danoise. Le groupe H&M
ne nie pas avoir recouru à cette stratégie pour les produits mal réalisés et nuisibles.
Des vêtements qui ne respectent pas les règles de sécurité
Le groupe H&M est encore à la une. Déjà pointé du
doigt pour avoir utilisé des produits dangereux dans la conception de leurs
vêtements, il est maintenant accusé d’avoir brûlé près d’une dizaine de tonnes
de vêtements durant l’année. C’est la presse danoise notamment « Opération
X » une émission télédiffusée qui a fait état des faits grâce à des
investigations qui ont débuté au mois de juin. Les journalistes ont révélé que
le groupe incinérait 12 tonnes de vêtements par an depuis l’année 2013 soit un
total de 60 tonnes. L’opération est effectuée par le groupe spécialiste de
destruction de déchets Kara Noveren.
C’est au mois de juin que les journalistes soucieux de
l’avenir des vêtements non vendus par le groupe se sont penchés sur l’affaire.
Et c’est ainsi qu’ils ont découvert les pratiques du suédois. Les résultats
publiés ont bien marqué la population danoise. En réalité, le bilan tourne
autour de 30.000 pantalons conçus sous le thème des fars West destinés aux
enfants et de couleur bleu foncé pour la gent féminine. Le poids total des
vêtements incinérés est évalué à 1 580 kilos. Le groupe suédois accepte
une partie des accusations en justifiant les faits par des erreurs de
fabrication. Le groupe a déclaré au Figaro que les habits transférés à
l’incinération ne respectaient pas totalement les normes de sécurité. Il
rajoute que ces vêtements ne pouvaient guère être commercialisés, ni
transformés. La décision de destruction instantanée était en phase avec leurs
stratégies de sécurité.
H&M face à de nouvelles polémiques
Au moment où le groupe suédois juge ces pratiques de
gestion sécuritaire, la presse danoise a lancé une seconde investigation et a
essayé de montrer la teneur réelle de produits chimiques au niveau des
vêtements. Elle a ainsi pu mettre en mal la plaidoirie du groupe H&M avec
l’aide de véritables experts en la matière. Ces derniers ont réalisé des tests
sur des paires de pantalons et ont pu démontrer que la teneur en produit
chimique des habits était adéquate. Les journalistes ont dévoilé que les vêtements
envoyés à l’incinération n’étaient pas nuisibles. Mais la société de mode
suédois a répliqué en mentionnant que les tests réalisés par les Danois ne
considéraient pas l’ensemble des vêtements notamment les habits dont la teneur
en plomb est jugée élevée.
Ces nouvelles accusations vont accentuer les
polémiques sur le groupe suédois. Le groupe n’est pas trop plébiscité ces
derniers temps. Selon le professeur Else Skjold, la société est bien critiquée
par l’opinion publique. Toutefois, il précise que la situation est bien plus
compliquée qu’on le pense. En réalité, la transition en énergie est une phase
plutôt complexe pour les sociétés de la mode, encore plus pour H&M qui a
été l’un des précurseurs de cette mouvance.