Optimiste sur la croissance de l’économie mondiale, le FMI, Fonds monétaire
International exhorte quand même les pays à prendre d’ores et déjà des
précautions pour prévenir les prochains défis et garder cette évolution. Dans le contexte mondial actuel, tout semble se dérouler parfaitement. Dans
la plupart des pays du monde, on note une reprise économique matérialisée par
les marchés financiers qui se portent bien, la production industrielle qui
gagne du terrain, un bon climat des affaires qui s’installe et autres. Dans ses
« Perspectives économiques mondiales », le FMI semble avoir de quoi se redonner
de l’espoir après toutes ces périodes de vaches maigres. Maurice Obstfeld, économiste en chef de l’institution montre des doutes par
rapport à la durabilité de cette reprise économique en mettant en garde les
états contre une autosatisfaction surtout au niveau des marchés et des
responsables politiques.
Une croissance économique qui se stabilise
Déjà, au premier semestre de l’année, une hausse de l’économie a commencé
par se faire ressentir et elle se confirme avec une augmentation de 3,6 %
attendue en 2017 et 3,7 % en 2018. Comparée aux prévisions du mois d’avril,
l’institution enregistre une hausse de 0,1 point de pourcentage. Dans
certaines zones du monde comme la zone euro par exemple, la croissance devrait
être de 2,1 % en 2017 et de 1,9 % en 2018, respectivement 0,4 et 0,3 point de
pourcentage de plus. En Chine par exemple, la croissance devrait atteindre 6,8
% en cette année et 6,5% l’année prochaine. Ces évolutions sont donc fonction
de certains critères, entre autres: la qualité des investissements, la
production industrielle, une augmentation de la demande interne en Chine,
l’amélioration du commerce international... En outre, les promesses non tenues
en ce qui concerne la relance fiscale aux États-Unis, le resserrement entamé
par la Réserve Fédérale américaine n’ont pas constitué un frein à cette
évolution.
Des points de faiblesse
Même si la reprise concerne 75 % de l’économie mondiale, les 25 % restant
peuvent créer une entorse au processus à la longue, explique Mr Obstfeld. Dans
son rapport, on remarque que les pays émergents peinent toujours à se relever à
cause du coût des matières premières qu’ils exportent et qui ne se redressent
pas. Au Royaume-Uni par exemple, la croissance qui devrait atteindre les 1,7 %
en fin de cette année connait une baisse de 0,3 point en considérant les
prévisions d’avril. Cette situation est générée par la dépréciation du livre
sterling lors du brexit et une baisse de la consommation interne. Le
redressement à moyen terme reste « hautement incertain et dépendra en partie de
la nouvelle relation économique avec l’Union européenne », estiment les auteurs
du rapport.
Des risques à prévenir
Il existe certaines situations qui pourraient freiner la croissance
économique mondiale. Entre autres, une normalisation des politiques monétaires
plus soudaine que prévu qui serait une menace, et qui rendrait difficile la
sortie de crise des économies les plus vulnérables. Le cas de croissance de la
Chine engendre aussi des questions parce qu’elle laisse derrière elle, des
dettes pourraient ralentir la croissance mondiale lorsqu’elle n’est pas maîtrisée.