L’économie mondiale devrait revenir à un bon niveau cette
année selon le Fonds Monétaire Mondial. En se basant sur une reprise du
commerce international, d’un retour de l’investissement et de la production
dans beaucoup de secteurs, le FMI a pu ce mardi avancer le chiffre de 3,5% de
croissance en 2017, alors que celle-ci était de 3,1 % l’année écoulée.
Une grande première depuis la crise de 2008
Depuis cette date et la lourde crise qui a secoué le monde,
tous les réajustements de la prévision de la croissance mondiale ont toujours
été orientés vers le bas. Mais pour la
première fois, le FMI, après une première prévision donnée en janvier dernier,
revoit son chiffre qui augmente de 0,1 pour ainsi faire état d’une croissance
attendue de 3,5% cette année.
Le Fonds va d’ailleurs plus loin en avançant que la
croissance devrait encore s’améliorer pour atteindre les 3,6% l’année
prochaine. Les réponses de ces améliorations sont à chercher sur plusieurs
plans. La croissance du Royaume-Uni par exemple, devrait se connaitre une
hausse de 2%. Bien meilleure que ce qui était prévu compte tenu du Brexit. Aux
USA également, avec les multiples mesures annoncées par le nouveau Président,
on devrait s’attendre à une croissance de 2,3%.
Une reprise généralisée dans plusieurs pays
Les prévisions dans bon nombre de pays européens fait aussi
état d’augmentation. Avec un euro faible, des bénéfices attendus de la reprise
de l’économie américaine, mais aussi des meilleures politiques budgétaires
engagées, l’Europe entière (Zone euro en particulier), devrait enregistrer 1,7%
de croissance cette année. La reprise de l’économie mondiale ne pourrait être
le fruit uniquement de ces pays dits développés.
La grande partie du « travail », comme l’indique le FMI, est
aussi à retourner aux pays en développement et aux émergents. La zone des pays
d’Asie émergents devraient connaitre une croissance six fois plus grande que
celle des pays de l’Amérique Latine. Aussi, les pays qui dépendent de leurs
exportations vont connaitre une très belle croissance. Il s’agit notamment du
pétrole, des métaux mais aussi des produits agricoles, qui font voir leur cours
revenir peu à peu à la normale.
La prudence doit toutefois être de mise
Le Fonds Monétaire International tient toutefois à appeler
beaucoup de pays à la prudence quant aux décisions qui pourraient mettre en mal
ce faible équilibre qui semble s’établir. Les USA par exemple, sans pourtant
que l’allusion ne soit faite de façon directement,
suscite des intérêts du FMI. Il s’agit notamment d’une ambition du Président
Trump qui vise à supprimer une loi (Dodd-Frank) dont le but de veiller sur la
finance.
Les risques ne se limitent pas uniquement aux USA. En Europe
aussi, plusieurs facteurs sont susceptibles d’entrainer des dangers. Le Fonds
cite par exemple les élections futures sur le continent ou encore les résultats
pas très réjouissants de certaines banques. Aussi, il est clairement demandé
aux différents gouvernements de poursuivre tous les efforts nécessaires pour
parvenir à des meilleurs résultats, en trouvant des solutions aux problèmes
internes liés à leurs populations.