Mitsubishi vient de préciser que Carlos Ghosn, PDG de
Renault et Nissan occupera le poste de président. Cette nomination interviendra
au mois de décembre. Avec MMC, l’alliance Renault-Nissan pourrait avoir de
beaux jours devant elle.
Une arrivée prometteuse pour l’alliance Renault-Nissan
Avec cette alliance, les ventes annuelles dépasseront 9,5
millions d’unités annuelles. Le constructeur allemand Volkswagen fut le premier
à vendre 5,12 millions de véhicules de ses douze marques au premier semestre
2016. Il est suivi de Toyota qui avec ses labels Daihatsu, Hino et Lexus a
écoulé 4,99 millions de voitures. Cette firme japonaise a occupé la tête du
classement de 2008 à 2010 puis de 2012 à 2015. General Motors (GM) se place en
troisième position avec un chiffre de 4,76 millions de véhicules vendus.
L’association Nissan et Renault sans MMC pouvait prendre la quatrième place,
car chacun a respectivement vendu au premier semestre 1,57 million et 2,74
millions de véhicules (le tout faisant 4,31 millions).
Ce nouveau partenariat permettra de consolider l’Alliance
Renault-Nissan qui a sous son contrôle Avtovaz qui est leader de la
construction automobile en Russie. En mai dernier, Carlos Ghosn avait précisé
que les deux partenaires seront séparés et que la prise de participation aura
bel et bien lieu. Pour ce qui est du tiers des membres du conseil
d’administration de Mitsubishi Motors, ils pourront être désignés par Nissan. Après
la transaction, les différentes sociétés de Mitsubishi à savoir
Tokyo-Mitsubishi UFJ, Bank of Tokyo-Mitsubishi Heavy Industries et Mitsubishi
Corp ne posséderont que 17% du capital de MMC, contrairement au 34% qu’elles
avaient.
Les nombreuses difficultés de Mitsubishi
Mitsubishi a connu de nombreuses difficultés ces derniers
temps. En 2000, il avait été confronté à un problème lié au rappel non
effectué. Ce qui constituait un manquement à la loi japonaise. Après cela, il y
a eu le retrait de l’alliance Daimler-Chrysler à qui Mitsubishi s’était lié par
la suite et qui avait pris une participation de contrôle. Il fut sauvé par ses
partenaires. Ensuite, il s’est tourné vers PSA pour nouer une association
industrielle. Une alliance capitalistique était même envisagée, mais il était
difficile au constructeur automobile français de prendre la participation.
La situation fut chaotique, mais MMC arrive tout de même à
gérer avec des économies sur les investissements. Au mois d’avril passé, la
capitalisation boursière de MMC avait connu une chute vertigineuse de 45%. Pour
cause, il avait reconnu n’avoir pas dit la vérité sur les consommations de
quatre de ses semi-véhicules écoulés au Japon. En effet, il utilisait la marque
Nissan pour vendre deux de ses véhicules. Et d’après les analystes, le montant
de l’indemnisation des clients tournerait autour de 800 et 900 millions
d’euros.