Le constructeur aéronautique, Dassault, vient de nouer un
nouveau contrat avec le gouvernement du Caire portant sur la livraison de
quatre Falcon X. Avec cette nouvelle commande, l’Égypte se place comme un allié
de taille du groupe français. Ce dernier fait face à de nombreuses difficultés.
Un contrat portant sur près de 300 millions d’euros
Dassault Aviation vient de s’engager dans un contrat avec l’Égypte
pour la vente de 4 Falcon X. En février 2015, l’entreprise française avait
livré 24 rafales au Caire. Ce nouveau contrat portera sur un montant de près de
300 millions et il aura pour objectif de renouveler la flotte égyptienne
composée d’avions américains et destinés au gouvernement.
Cette nouvelle commande vient à point nommé pour Dassault
Aviation, car le secteur des jets d’affaires haut de gamme rencontre de
nombreuses difficultés depuis un certain moment. Le contrat a été paraphé et il
ne reste plus qu’à verser l’acompte.
Plusieurs commandes passées au premier semestre auprès de Dassault Aviation
Le groupe français a obtenu pour son premier semestre 22
commandes de Falcon. Mais en raison du retard de deux ans lié au développement
du moteur Silercrest de Safan Aircraft Engine, Dassault a vu 11 commandes de
Falcon 5 annulées.
En 2015, lors de son premier semestre, 25 commandes de
Falcon ont été passées, mais au même moment, la compagnie aérienne NetJets
avait annulé 20 commandes de Falcon. En 2016, pour les deux trimestres, le
chiffre des commandes qu’il a obtenu s’élève à 778 millions d’euros
contrairement au 610 millions qu’il affichait au premier trimestre de 2015.
Une diminution des livraisons d’ici fin 2016
Face aux difficultés que rencontre le secteur, Dassault
Aviation envisage de revoir ses livraisons de Falcon à la baisse. D’ici la fin
de l’année, elles passeront de 60 à 50 avions. En 2015, elles étaient de
55. Pour le premier semestre de 2016, 15
appareils ont été livrés alors que 18 ont été à la même période en 2015.
Lors de l’annonce des résultats semestriels, Eric Trappier, PDG
de Dassault Aviation, a souligné que les perspectives pour l’année 2016
montrent une certaine diminution du marché des jets d’affaires. Situation qui
pousse l’entreprise à revoir son chiffre d’affaires à la baisse.
Un recul du marché plutôt qu’une crise
Nous sommes presque un miroir de la macro-économie, souligne
Eric Trappier. Pour lui, l’année 2016 a connu des instabilités aussi bien dans
le domaine politique, économique et géopolitique. Au niveau du premier marché
de l’aviation à savoir les États-Unis où l’économie se porte bien, il y a une
attente de l’issue des élections de novembre.
Toutefois, il précise aussi que le secteur n’est pas
confronté à une crise, mais plutôt à un recul du marché. Toujours dans ses
propos, il annonce que la production sera faible pendant un certain temps.