Le PDG de la RATP quitte ses fonctions pour rejoindre GDF
Suez, en tant que Directeur Général adjoint à compter du 1er mai 2015.
Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez a indiqué que Pierre
Mongin "apportera
une contribution précieuse à la transformation du groupe". Il a ajouté que
"Notre enjeu principal pour 2015 est de réussir l'accélération de la
transformation de GDF Suez pour faire face à un monde de l'énergie toujours en
plein bouleversement", avait en effet déclaré ce dernier, à l'occasion de
la publication de ses résultats annuels. En outre, Isabelle Kocher, appelée à
prendre la succession de Gérard Mestrallet au printemps 2016, doit faire des
propositions dans le courant de l'année "pour améliorer encore
l'efficacité du groupe et identifier les leviers permettant d'accélérer (sa)
transformation".
A 60
ans, Pierre Mongin entame donc une nouvelle collaboration dans l'industrie
après avoir passé près de 10 ans à la tête de la RATP. Ancien élève de l'ENA
(promotion Voltaire, sorti en 1980, tout comme Ségolène Royal et François
Hollande), il a été notamment préfet et directeur de cabinet d'Yves Galland,
ministre des Collectivités locales sous la première cohabitation, de 1987 à
1988. Il a été également chef de cabinet d'Edouard Balladur lorsqu'il était
premier ministre et directeur de cabinet de Dominique de Villepin lorsqu'il a
été ministre de l'Intérieur.
C'est
par le décret du 12 juillet 2006 que Pierre Mongin est nommé, à la place
d'Anne-Marie Idrac, PDG de la RATP. Sous sa présidence, le groupe
Systra, détenu à parts égales par la RATP et la SNCF, s'unifie pour conquérir
les marchés internationaux en devenant le numéro deux mondial de l'ingénierie
ferroviaire et leader dans le domaine de la grande vitesse et afin de viser les
grands chantiers du Grand Paris Express. Pierre Mongin part de la RATP en
laissant de bons résultats à son actif, notamment une augmentation de 3,4% du
chiffre d'affaires et en prévoyant une année 2015 au moins aussi bonne que
2014.
Le Monde indique que Pierre Mongin et Gérard Mestrallet se
connaissent bien car M.Mongin "était
représentant de l'Etat au sein du conseil d'administration de GDF Suez, un
groupe à la veille de bouleversements importants." Toujours selon
Le Monde, "Le niveau de la rémunération a sans doute aussi joué dans le
choix de M. Mongin. A la RATP, il percevait une rémunération fixe de 300 000
euros bruts par an et sa part variable pouvait aller jusqu'à 100 000 euros. Les
salaires des hauts dirigeants de GDF Suez sont supérieurs."