La presse a récemment publié le montant du salaire du
Directeur Général de Shell, salaire rendu public par le rapport annuel de la
société. Ben van Beurden est en effet le deuxième patron le mieux payé du FTSE
100, ayant reçu pour 2014 pas moins de 24,2 millions d'euros.
Entré en fonction à la tête du groupe pétrolier Royal Dutch
Shell le 1er janvier 2014, pour remplacer Peter Voser, l'annonce, à l'époque,
avait été une surprise. De nationalité néerlandaise, Ben van Beurden a rejoint
Shell en 1983 et y a occupé plusieurs postes techniques et commerciaux, en
Europe, Afrique, en Malaisie et aux Etats-Unis. A 57 ans, il est père de 4
enfants.
Sa rémunération pour sa première année d'exercice en tant
que PDG de l'entreprise multinationale se décompose en plusieurs parties. Son
salaire de base est de 1,4 million d'euros, auquel s'ajoute un bonus de 3,3
millions d'euros et des actions pour un montant de 863 000 euros. La plus grosse
part de ses émoluments est constituée d'une pension en prévision de sa
retraite, de 10,7 millions d'euros ainsi que de 7,9 millions d'euros de
réajustement fiscal afin de couvrir une hausse d'impôt due à son départ du
Royaume-Uni.
Et c'est justement ce dernier point qui pourrait être sujet
à polémique en Grande Bretagne. Interviewée par le Guardian, Deborah
Hargreaves, chargée de la surveillance des rémunérations des dirigeants dans
les entreprises à la High Pay Commission, a notamment déclaré la rémunération
de Ben van Beurden pourrait se transformer en un problème politique au moment
des élections, ajoutant que les débats sont vifs aujourd'hui dans le pays sur
ce sujet.
A noter par ailleurs que c'est une cadre de Shell, Deirdre Michie, qui va prendre
très prochainement la direction générale de la fédération britannique du
pétrole et du gaz, Oil & Gas UK, l’association des opérateurs de
l’offshore du Royaume Uni.