Après avoir quitté la direction d'Accor en avril 2013 sous
la pression des actionnaires, Denis Hennequin opère un retour dans la
restauration rapide en prenant la présidence d'une nouvelle filiale de Cojean.
Denis Hennequin est un chef d'entreprise de 56 ans qui a
fait ses études à l'université paris II Assas. En 1984, il entre chez
McDonald's en tant qu'assistant directeur du restaurant de Richelieu-Drouot à
Paris. Il monte les échelons chez le géant de la restauration rapidement pour
devenir directeur régional Ile-de-France. Il occupe ensuite les postes de
vice-président chargé du développement, des ressources humaines et des régions
et est nommé président-directeur général France en 1996, l'année où José Bové
s'en prend au restaurant McDonald's de Millau et où une bombe est déposée par
des indépendantistes
bretons à l'établissement de Quévert. En 2005, il devient vice-président
directeur général Europe de McDonald's et le premier non-américain à avoir une
responsabilité internationale au sein de l’enseigne.
En mai 2009, Denis Hennequin entre au conseil
d’administration du groupe Accor en tant qu’administrateur indépendant puis est
nommé directeur général le 1er décembre 2010 en remplacement de
Gilles Pélisson et prend les fonctions de PDG le 15 janvier 2011. Il est
débarqué du groupe à l'occasion d'un conseil d'administration, en avril 2013,
tout comme l'avait été Gilles Pélisson fin 2010, sous la pression des
actionnaires Eurazeo et Colony Capital. On lui reprochait à l'époque des
résultats décevants. Après avoir affiché une perte nette de 599 millions
d'euros en 2012, Accor avait encore vu ses ventes reculer de 1,2% au premier
trimestre 2013. Denis Hennequin a été critiqué pour avoir mis en oeuvre une
stratégie de cession d'actifs trop lente et un plan de départs "trop
généreux".
Aujourd'hui, selon les Echos, " vient de prendre la
présidence d'une nouvelle filiale de Cojean, un réseau solidement implanté à
Paris et bâti autour de la notion de produits frais, voire bio, et la
préparation sur place, afin d'en décliner le concept à l'international. Denis
Hennequin est même co-actionnaire de cette société, constituée fin 2014, avec
une part de 30 %, Cojean en ayant 70 %. A ce stade, une première
implantation est déjà en cours de préparation à Londres, où l'ancien patron
d'Accor était d'ailleurs présent hier. « Je ne veux pas brûler les
étapes, mais nous pouvons tabler sur une ouverture avant la fin de l'année,
a-t-il précisé aux « Echos ». Nous avons un très bel établissement
en vue, à propos duquel nous sommes en négociations très avancées. »"