Suite au départ soudain de José Luis Duran, à la tête de
Lacoste, Thierry Guibert prend la tête de la célèbre entreprise textile.
Thierry Guibert a été nommé à la direction de Lacoste, alors
qu'il était, depuis 2008 et jusqu'au 31 décembre 2014, à la tête de Conforama,
où il s'était illustré en parvenant à remettre l'entreprise sur les rails de la
profitabilité. C'est lui qui est à l'origine du lancement de Cap Confo et des
concepts Confo Dépôt et Confo Déco. Il était par ailleurs membre du comité
exécutif de Kering (ex-PPR).
Diplômé de Reims Management School en 1995, Thierry Guibert
a commencé sa carrière comme auditeur chez KPMG. En 1999, il prend la direction
adjointe du contrôle financier de Rexel, une filiale du groupe PPR, puis
devient en 2006 secrétaire général et directeur financier de la Fnac. En 2007,
il évolue au sein de la Fnac et directeur général international et développement.
Au total, Thierry Guibert aura travaillé dix ans pour le groupe Kering.
En décembre dernier, lorsqu'il annonçait son départ de
Conforama, il déclarait au Monde : « Je
n’ai pas beaucoup changé de maisons dans ma carrière. Alors forcément, aujourd’hui,
j’éprouve un petit pincement au cœur. En même temps, je suis impatient de
prendre mes nouvelles fonctions et de m’investir dans un nouveau projet ;
ça me rappelle le jour où j’ai quitté les bancs de l’école de commerce de Reims
pour enter dans la vie active. ». Le quotidien indiquait : "C’était
il y a dix-neuf ans. À l’époque, le jeune homme, féru de sport, était plutôt
voué à reprendre les rennes du restaurant familial. « Mais je ne
voulais pas donner raison aux gens qui croyaient que pour moi, le chemin serait
facile, que le perdreau me tomberait tout cuit dans le bec »,
insiste-t-il. Ses ambitions de footballeur professionnel ayant été contrariées
par une blessure, il n’a plus de projet précis en tête. Il s’essaie comme
commercial chez Pernod Ricard,
se frotte au secteur de l’assurance aux AGF… Pour finalement se lancer
dans la finance. « Ce n’était pas
forcément la matière que je préférais mais celle qui me semblait la plus
incontournable pour progresser », précise-t-il."
Pour Lacoste, le départ soudain de José Luis Duran est un
rebondissement de plus dans une histoire récente qui en a connu de nombreux.
Les mauvaises relations entre Michel Lacoste, le fils de René, et sa fille
Sophie Lacoste-Dournel, avaient profité au groupe suisse Mauss (propriétaire de
Devanlay) pour prendre le contrôle quai-intégral de Lacoste. Michel Lacoste
avait apporté ses actions et celles de 10 autres héritiers au groupe suisse, ce
qui a contraint sa fille Sophie et ses cousins à faire de même fin 2012.
Les Echos indiquent par ailleurs que "Soutenu dès lors
par l’unique actionnaire suisse, José Luis Duran avait entrepris de
restructurer le réseau commercial de l’entreprise d’articles de sport chic, qui
officiellement se porte bien. Il a également travaillé sur un repositionnement
des produits et achevé l’intégration des équipes respectives de Lacoste et de
Devanlay."