Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

mardi 19 décembre 2023

Collecte de données environnementales : nouvelles obligations pour les entreprises en 2024

La directive européenne sur la publication d'informations extra-financières contraint les entreprises à collecter des milliers de données en 2024 pour renforcer la transparence environnementale et lutter contre le "greenwashing".

Vers une collecte massive de données environnementales 

À partir du 1er janvier, les grandes entreprises européennes entament une étape cruciale en récoltant une multitude de données sur leur impact environnemental. La directive européenne sur la publication d'informations extra-financières (CSRD) vise à crédibiliser les données environnementales, sociétales et de gouvernance (ESG) des entreprises, mais cette conformité s'annonce comme un défi majeur.

Bien que qualifié de "lourd fardeau" par certaines entreprises, la CSRD est saluée pour sa contribution à une "meilleure transparence". Les indicateurs à collecter incluent les émissions de gaz à effet de serre, les volumes d'eau consommés, les espaces naturels dégradés, ainsi que les risques climatiques auxquels les entreprises sont exposées.

Transformer l'évaluation de la performance des entreprises 

L'objectif affirmé est de révolutionner l'évaluation de la performance des entreprises en faisant des données extra-financières l'équivalent des données financières. Ceci, dans un cadre standardisé, permettant la comparaison entre les entreprises européennes, évitant ainsi le "greenwashing" et orientant efficacement les flux financiers.

Chaque entreprise pourrait être amenée à publier plus de 1 000 informations, certaines sous forme écrite, d'autres chiffrées, couvrant divers aspects de leur impact environnemental et social. La CSRD ne s'applique actuellement qu'aux grandes entreprises européennes, mais son champ d'application s'élargira progressivement pour inclure 42 500 entreprises, y compris les PME, d'ici 2026.

Adaptation des entreprises et phase de transition 

La CSRD incite chaque entreprise à évaluer les informations "matérielles" à publier en fonction de son activité. Le groupe Heraeus estime à environ 400 le nombre de points de données à inclure dans son rapport de durabilité. La France a déjà publié le décret national transposant la directive, tandis que les autres États membres ont jusqu'au 6 juillet 2024 pour le faire.

Certaines entreprises, comme Qonto, une entreprise de services bancaires, ont décidé de s'attaquer à la CSRD avec un an d'avance pour "anticiper" les défis. Bien que la tâche d'adaptation soit considérable, cela n'impliquera pas une duplication totale des équipes comptables et financières, selon Sylvain Lambert, associé responsable du développement durable chez PwC France et Maghreb, qui préconise la formation des personnes concernées.

Fin soudaine du bonus écologique en Allemagne : un choc pour le marché automobile



L'Allemagne met un terme brusque à son programme de bonus écologique, impactant lourdement le marché des voitures électriques. Certains automobilistes se retrouvent à devoir rembourser le montant de l'aide qu'ils anticipaient pour l'achat de leur véhicule. 

Un revirement radical en Allemagne

Le 17 décembre dernier, l'Allemagne a surpris le marché automobile en mettant fin subitement à son programme de bonus écologique. Ce changement abrupt a jeté un coup de froid sur le secteur, tant pour les constructeurs allemands que pour leurs homologues étrangers, dont les modèles bénéficiaient également de cette incitation à l'achat.

Cette décision a été motivée par des considérations budgétaires et juridiques. En 2020, l'Allemagne avait alloué une partie de son budget, évalué à 60 milliards d'euros, à divers projets liés à la transition énergétique, dont le financement du bonus écologique. Cependant, la Cour constitutionnelle fédérale a annulé cette réaffectation budgétaire en novembre 2023, déclarant qu'elle était anticonstitutionnelle. En conséquence, le gouvernement n'a plus les fonds nécessaires pour maintenir le programme.

Impact sur le marché Automobile Allemand 

L'arrêt brutal du bonus écologique inquiète de nombreux acteurs de l'industrie automobile allemande, qui avaient investi massivement dans l'électrification. Le programme, lancé en 2016, avait subi des ajustements au fil des ans, mais sa suppression soudaine représente un véritable coup dur. Les ventes de voitures électriques risquent de chuter, ayant déjà baissé de 13% au premier trimestre 2023 par rapport à la même période en 2022.

Les automobilistes qui avaient anticipé le bonus écologique pour l'achat de leur véhicule se retrouvent dans une situation délicate. Les dossiers déposés jusqu'au 17 décembre seront traités, mais les acheteurs dont les véhicules n'ont pas encore été immatriculés devront rembourser le montant du bonus. Cela entraîne des répercussions financières directes pour les consommateurs, ajoutant une dimension politique aux conséquences économiques et industrielles de cette décision inattendue.

Alors que l'industrie automobile allemande faisait face à des défis en raison d'une demande inférieure aux prévisions, l'arrêt du bonus écologique risque d'accentuer les difficultés. Les constructeurs européens soulignent unanimement l'importance des subventions pour stimuler le marché des voitures électriques, et cette décision pourrait avoir des implications à long terme sur le secteur.

mardi 12 décembre 2023

Défi industriel pour l'Europe : en retard par rapport à la Chine et aux États-Unis



L'Europe se retrouve à la traîne dans la course mondiale à la réindustrialisation, selon le baromètre des investissements mondiaux réalisé par Trendeo. Entre juin 2022 et juin 2023, les investissements industriels ont augmenté de 5 % à l'échelle mondiale, atteignant 1 300 milliards de dollars. Cependant, l'Europe ne représente que 6,7 % de ces investissements, avec une part stable par rapport à l'année précédente. 

Asie et États-Unis en tête

La majeure partie des investissements se dirige vers l'Asie, qui absorbe 54 % des montants investis. Les États-Unis représentent plus de 23,5 % du total des investissements mondiaux, montrant une augmentation de 4 % en un an. En revanche, l'Union européenne arrive loin derrière, avec seulement 6,7 % des montants engagés dans le monde. Malgré les discours sur la nécessité de renforcer la souveraineté industrielle européenne, la part de l'Europe dans les investissements industriels mondiaux reste inchangée.

En Asie, les investissements en Chine ralentissent, alors que la Corée du Sud devient la principale destination avec 258 milliards de dollars. L'Indonésie et le Mexique profitent également du déplacement des investissements loin de la Chine. Aux États-Unis, les droits de douane imposés par l'administration Trump ont incité les industriels à réintégrer leurs chaînes de valeur, stimulant les investissements. 

L'Europe championne de la décarbonation

Malgré son retard dans les investissements industriels, l'Europe se distingue dans les efforts de décarbonation et la réduction des impacts environnementaux. La région est en tête pour les investissements de qualité dans ces domaines, même si la Chine montre également une hausse des projets liés à la décarbonation. Cependant, en Europe, ces investissements se concentrent principalement sur la décarbonation de l'industrie lourde, sans expansion significative des capacités.

Bien que l'Europe ait regagné légèrement du terrain entre 2016 et 2023, les défis persistent. Les entreprises européennes dirigent seulement 35 % de leurs dépenses d'investissement vers l'Union européenne, et les investissements étrangers ne compensent pas ces sorties. Ainsi, malgré une capacité d'investissement similaire à celle des États-Unis, l'Europe n'a bénéficié que de 700 milliards de dollars de projets industriels sur son sol, comparé à 2 200 milliards pour les entreprises américaines.

Voitures électriques : l'émergence progressive de la batterie interchangeable

Le concept de batterie interchangeable, testé puis délaissé il y a une décennie, revient sur le devant de la scène. Des marques comme Nio, Honda, Piaggio, et désormais Stellantis, explorent cette option, considérant qu'elle offre gains de temps et d'argent. 

La technologie testée à Madrid

Stellantis annonce un test de cette technologie à Madrid sur une flotte de petites Fiat 500 électriques en libre-service, en collaboration avec la start-up californienne Ample. Les batteries modulaires d'Ample, plus petites et adaptables à chaque véhicule, offrent une alternative flexible aux packs monolithiques traditionnels.

Les batteries interchangeables simplifient les systèmes robotiques, réduisant les coûts d'installation des stations d'échange. Selon Khaled Hassounah, PDG d’Ample, conduire avec ces batteries coûterait environ "25% moins cher" que les modèles à essence, offrant une alternative économique et pratique.

L'échange de batteries permet aux conducteurs de voitures électriques de remplacer leur batterie à plat en moins de cinq minutes dans des stations dédiées. Cette méthode élimine le besoin de charge lente à domicile ou de stations à haute puissance, tout en réduisant l'anxiété liée à la panne sèche. 

Expérience chinoise et consortium Deux-Roues

Nio en Chine et Geely, la maison-mère de Volvo, ont déjà adopté le modèle d'échange de batteries. Le concept s'étend également au monde des deux-roues avec des géants comme Honda, Yamaha, Piaggio, Samsung, et LG participant à un consortium dédié.

Ample, financée à hauteur de plus de 260 millions de dollars, voit son modèle comme une solution économique, flexible, et rapidement déployable. Stellantis envisage une intégration potentielle des batteries interchangeables dans ses véhicules, notamment sur la Fiat 500.

Si les tests chez Stellantis sont concluants, le choix entre batteries fixes et échangeables pourrait devenir réalité. Stellantis vise à atteindre 100% de ventes électriques en Europe d'ici 2030. La Fiat 500 pourrait être la première à proposer cette option d'échange de batteries.

 

 

jeudi 7 décembre 2023

Bitcoin au sommet, mais sous le scepticisme de la BCE



Récemment, le Bitcoin a atteint un pic historique de plus de 40 000 euros, suscitant l'euphorie parmi les investisseurs et la communauté des cryptomonnaies. Toutefois, cette montée spectaculaire est perçue avec scepticisme par certains experts, notamment au sein de la Banque centrale européenne (BCE).

Critique de la BCE envers le bitcoin

Deux fonctionnaires de la BCE, Ulrich Bindseil et Jürgen Schaaf, ont exprimé des réserves quant à la viabilité et l'utilité du Bitcoin. Dans un billet de blog, ils ont qualifié le récent essor du Bitcoin de "dernier sursaut" avant un déclin inévitable. Selon eux, le Bitcoin, en raison de ses transactions lentes, coûteuses et peu utilisées pour des échanges légaux significatifs, n'est pas un moyen de paiement viable.

Les auteurs argumentent que le Bitcoin n'offre pas les avantages traditionnels des investissements, tels que les flux de trésorerie, les dividendes, l'utilité productive ou les bénéfices sociaux. Ils considèrent que l'évaluation du marché du Bitcoin est purement spéculative et alimentée par des acteurs ayant des intérêts financiers, utilisant des lobbyistes pour influencer la réglementation. 

La pollution et les déchets générés par le Bitcoin

Le Bitcoin est également critiqué pour son impact environnemental, consommant une grande quantité d'énergie et générant des déchets matériels. Ces préoccupations renforcent la position de la BCE contre les investissements dans le Bitcoin, notamment en raison des risques de réputation pour les acteurs financiers sur le long terme.

Les déclarations de la BCE sont en ligne avec sa position de longue date contre les cryptomonnaies. La banque a promu une réglementation au sein de l'Union européenne, illustrée par l'adoption du règlement MICA (Marché des Crypto-Actifs), visant à encadrer le marché des cryptomonnaies.

 

Vers une limitation de la domination d'EDF dans l'éolien en Mer



Le gouvernement français envisage de limiter la domination d'EDF dans le secteur de l'éolien en mer. Pour cela, il compte modifier les cahiers des charges des futurs appels d'offres. L'objectif est de réduire le nombre ou la puissance des projets pouvant être remportés par un seul candidat. Cette décision intervient alors qu'EDF a remporté cinq des huit parcs en mer depuis 2012.

Annonce présidentielle et contexte concurrentiel

Emmanuel Macron a annoncé la mise en place de 8 à 10 GW d'appels d'offres dans l'éolien en mer pour 2025. La concentration du marché de l'éolien en mer entre les mains d'EDF a été critiquée par les concurrents et la Commission de régulation de l'énergie, qui ont souligné la nécessité de diversifier les acteurs du marché.

Le gouvernement prévoit de diviser les 8 à 10 GW d'appels d'offres annoncés en plusieurs lots, afin d'empêcher qu'un seul candidat ne remporte l'intégralité des projets. Cette approche pourrait également s'appliquer aux 2,5 GW d'extensions prévues sur les parcs éoliens existants, ainsi qu'aux appels d'offres flottants en mer Méditerranée.

Implication pour les acteurs du secteur

Cette nouvelle stratégie est perçue comme une bonne nouvelle pour les énergéticiens européens et les pétroliers, tels que RWE, Vattenfall, Shell, ou TotalEnergies, qui cherchent à s'implanter sur le marché français de l'éolien en mer. L'allotissement des appels d'offres est considéré comme un élément clé pour stimuler la concurrence.

Actuellement, EDF se distingue par sa forte présence dans le marché français de l'éolien en mer, contrairement à son positionnement plus modeste dans d'autres pays européens. Le paramétrage des critères d'attribution des lots offshore sera décisif pour équilibrer la concurrence. Bien que certains producteurs souhaitent prendre en compte tous les parcs déjà remportés par EDF en France, cette approche ne fait pas l'unanimité.