Déjà fragilisé par les déboires
du BC37MAX, le Boeing est mis ko par la pandémie du coronavirus qui sévit dans
le monde. Elle envisage de licencier dix pour cent de son personnel mondial qui
correspond à 16000 personnes environs. Une vraie catastrophe pour ces milliers
de personnes, nécessitée par une obligation de restructuration pour faire face
à cette nouvelle conjoncture installée par la pandémie.
Comment cela se passera-t-il ?
Il sera institué des
plans de départ volontaires ainsi que des licenciements purs et simples. Le département
le plus affecté est l’aviation civile qui sera de 15%. Le directeur David
Calhoun a parlé d’une éligibilité de plus de 70000 personnes pour les départs.
Ainsi la production de ses avions longs coursiers sera considérablement
diminuée. Du fait de la quasi-fermeture des espaces aériens mondiaux et du
lendemain incertain installé par cette pandémie toujours présente, il est
légitime de se demander s’il n’y aura pas une seconde vague de départ.
Une seconde vague de départ n’est pas encore prévue
Selon le directeur
Calhoun, une seconde vague de départ n’est pas à l’ordre du jour. Toutefois, on
pourrait comprendre que dans le long terme rien ne soit sûr. Pour l’heure, la
production 737 MAX demeure suspendue les cadences du B787 vont être réduites du
tiers par mois, puis au moitié d’ici à l’année prochaine. Les résultats ne
présagent rien de bon.
Des résultats alarmants
Le groupe a subi une
perte de 642 millions de dollars dans le premier trimestre de cette année. Le
chiffre d’affaires a chuté de plus de 25% en un an. La dette a bondit de onze
points entre la fin de l’année dernière et fin mars. Toutefois, le directeur
estime qu’il a les capacités pour réunir les liquidités nécessaires au
financement de ses projets. Est-ce rassurant ? L’avenir nous le dira.
Qu’en est-il du secours de l’Etat ?
Ayant déjà utilisé la
totalité de sa ligne de crédit qui est de 13.8 milliards, Boeing sollicite
l’aide de l’Etat. Il a demandé une aide publique d’au moins soixante milliards
pour la maison mère et ses 17000 sous-traitants. Cependant, le directeur ne
semble pas vouloir l’entrée de l’Etat fédéral au capital. Pour lui c’est une
ligne rouge qu’il ne faut pas franchir. Pour l’instant, on ne sait pas s’il
envisage de solliciter parallèlement les 17 milliards d’aide fédéral alloués
aux secteurs œuvrant dans la sécurité nationale.