La France et l’Allemagne demandent
officiellement ce vendredi au G20 de se pencher sur les problèmes des
cryptomonnaies et de tous les autres actifs numériques, mais aussi sur leurs
effets économique et monétaire.
Un débat ouvert sur les cryptomonnaies
Les ministres des finances et les
présidents des Banques centrales de France et d’Allemagne désirent que le G20
étudie l’affaire des cryptomonnaies et ses conséquences sur l’économique et
monétaire. Dans une correspondance envoyée à leur
homologue ministre des Finances de l’Argentine et actuel président du groupe
G20, les ministres des finances et présidents des banques centrales des deux
pays demandent d’ouvrir le débat sur un sujet qui pourrait aboutir sur des
mesures bénéfiques sur le plan international.
Ils conseillent d’y inclure le FMI qui
tente de faire une « analyse quantitative des flux internationaux et des
problèmes de stabilité financière » sur les cryptomonnaies. La correspondance qu’a obtenu Reuters
signale que la croissance des monnaies numériques et des technologies qui
constituent leur fondement peuvent regorger de nombreux avantages. Il
représente aussi des menaces décisives pour les investisseurs et peut devenir
une cause de fraudes financières si aucun dispositif de réglementation ne soit
adopté. Sur le long terme l’émergence de ces actifs numériques pourrait menacer
la stabilité financière.
Les quatre défis à relever
Les dirigeants économiques et financiers
allemands et français ont relevé dans leur procédure quatre défis notables.
D’abord il est important d’établir une définition commune de la nature de ces
actifs qui sont considérés à tort comme des monnaies à travers les médias et
internet. Il existe beaucoup de divergence chez les instances régulatrices de
cette question qui peuvent provoquer une mauvaise compréhension de la part des
investisseurs.
Ensuite, il est judicieux de contrôler
les implications des risques liés aux actifs numériques auxquels sont exposés
les acteurs de marché et terme d’équilibre financier et de sécurité. Les
conséquences de l’utilisation de ces actifs numériques comme moyen d’échange doivent
être bien examinées. Il faut aussi fournir plus de protection
aux investisseurs qui ne sont pas professionnels en leur faisant part des
menaces qu’ils encourent. Il va falloir aussi envisager une
approche commune sur le plan international en termes de lutte contre le
blanchiment d’argent et le financement des terroristes. Les actifs financiers
numériques et les avantages qu’ils dégagent pour des changements financiers ne
doivent être délaissés aux mains de ceux qui en font un très mauvais usage.