L’aval des actionnaires des deux entités était attendu pour
acter cette union. C’est désormais fait, pour 2,6 milliards de dollars. L’un,
spécialisé dans la production d’énergie solaire, et l’autre dans la
construction de voitures électriques, Tesla & SolarCity ont obtenu le «
passeport » de leur union au cours d’un vote. Depuis juin dernier que cette
annonce fut faite, beaucoup d’actionnaires et des spécialistes du domaine
disaient ne pas cerner l’importance de fusionner deux sociétés fondées et
dirigées par un seul homme, en la matière de l’américain Elon Musk.
Soulagement du côté d’Elon Musk
Après les réticences de Wall Street qui avait freiné ce
projet en juin dernier, c’est finalement à 85% que les actionnaires des deux
sociétés ont approuvé le rapprochement des deux. Au cours d’une assemblée
générale extraordinaire tenue à Fremont en Californie, au siège de Tesla, où
s’est tenu le vote, M. Musk déclarait :
« je suis confiant que vous ne serez pas
déçu de l’espoir que vous avez placé dans ce projet».
Les investisseurs ont dû effectuer ce choix seuls puisque,
celui qui possède à lui tout seul Tesla à 21,1% et 22,5% chez SolarCity n’a pas
participé au vote ainsi que sa famille aussi. C’est pour disent-ils effacer des
soupçons de conflits d’intérêt. M. Musk entend diversifier l’offre dans le
futur avec notamment la sortie prochaine des tuiles pour toits solaires. C’est
ce sens qu’il a annoncé sur leur site internet qu’il y aurait des grandes
choses qui suivront la fusion de ces deux structures.
Des points en commun et des possibles conflits
Le principal point que ces deux sociétés partagent ensemble
est leur conseil d’administration qui est composé des membres présents dans
l’une et l’autre des sociétés. C’est à la suite de potentiels problèmes liés au
mode de gouvernance notamment du côté de SolarCity qui a connu des grosses
pertes financières ces dernières années (trois), qu’ont resurgi des supposés conflits d’intérêt et qu’Elon
Musk était accusé par les autres actionnaires de vouloir « masquer le passif de
SolarCity par cette action.
De plus, le fait que M. Musk se soit déjà endetté pour apporter
des finances dans les deux entreprises, n’est pas de nature à dissiper ces
dires. Le responsable a pourtant pris la peine d’expliquer à ses confrères
quels seraient les apports de cette fusion pour la santé des comptes de Tesla.
Des visées économiques plus importantes
L’apport de SolarCity dans cette opération s’élève à 1
milliard de dollars d’ici à 2017. Le but est de participer à l’amélioration de
la rentabilité de Tesla, expliquait M. Musk le 1er novembre dernier. C’est un
total de 150 millions de dollars d’économies qui seront dégagés en une année
dès la fusion des sociétés.
Celui qui a créé Tesla en 2003 et SolarCity en 2006, qui est
d’ailleurs le président de leurs conseils d’administration, affirme ne pas
craindre pour les activités de Tesla malgré l’élection de Donald Trump qui
semble inquiéter beaucoup d’industriels américains. D’ailleurs, ajoute-t-il,
nous n’avons d’autant plus aucune crainte à avoir, que nous ne recevons que
très peu de subventions.