AGEFA PME publie, en partenariat avec Opinion Way, un sondage sur
le regard porté par les dirigeants sur la relation des jeunes à l’entreprise.
Interrogés sur l’image qu’ont les jeunes des entreprises, les dirigeants se trompent lourdement et sont
particulièrement négatifs. 41% seulement estiment que les jeunes en ont une
bonne image alors que les jeunes étaient 81% (étude « l’entreprise idéale » réalisée en avril
2015) à déclarer avoir une bonne image des entreprises dans notre
pays. Un différentiel de 40 points qui témoigne du décalage entre réalité et
perception des jeunes. Pour expliquer cette impression négative, les dirigeants
pointent du doigt les mauvaises pratiques de certaines entreprises qui
entretiennent la mauvaise image véhiculée notamment par les médias.
En revanche, la
perception de plus des deux-tiers des dirigeants selon laquelle les jeunes ont
une image négative des patrons se vérifie puisque, 46% des jeunes seulement
déclarent en avoir une bonne image. Là encore, cette mauvaise image est due,
selon eux, au rôle des médias et au maintien de stéréotypes (profit,
exploitation, argent…). 85 % des dirigeants interrogés estiment que les jeunes
en apprentissage ont une facilité d’adaptation supérieure à ceux qui n’ont pas
suivi de formation en apprentissage.
Interrogés sur les principaux atouts des jeunes et leurs faiblesses au travail, les dirigeants mettent largement en avant leur maîtrise et leur intérêt pour les nouvelles technologies, viennent dans un second temps leur sens de la débrouillardise et leur ouverture sur le monde.
Interrogés sur les principaux atouts des jeunes et leurs faiblesses au travail, les dirigeants mettent largement en avant leur maîtrise et leur intérêt pour les nouvelles technologies, viennent dans un second temps leur sens de la débrouillardise et leur ouverture sur le monde.
A contrario, les principales faiblesses des jeunes au
travail sont leur rapport à l’autorité et un sens du devoir/sacrifice moins
prononcé. Les deux-tiers des dirigeants estiment que les entreprises laissent
leur chance aux jeunes et qu’elles sont adaptées à leur époque. Ils sont un peu
plus critiques sur le temps que les entreprises consacrent à la formation des
jeunes ou leur participation dans la vie éducative dans notre pays. Les jeunes
sont plus négatifs que les dirigeants et une majorité d’entre eux estiment que
les entreprises ne leur font pas suffisamment confiance.
Entreprises et jeunes s’accordent enfin sur le fait que le
fonctionnement des entreprises n’est pas forcément adapté à la nouvelle
génération. 51% seulement des dirigeants interrogés (47% chez les jeunes)
considèrent que le modèle actuel est adapté à la jeune génération. Une
adaptation relative que les dirigeants mettent plutôt sur le dos des jeunes
qu’ils jugent manquant de rigueur même si certains estiment que les entreprises
font les efforts nécessaires et sont à leur écoute (nouvelles technologies,
formations…).