Arrivé en 2011 à la tête de la FNAC, Alexandre Bompard
préconise la suppression des silos entre les magasins physiques et le digital
en créant des directions commerciale et marketing uniques.
Ces préconisations que le PDG de la FNAC a énoncé au Forum
NPA Conseil de début juin et rapportées par La
Revue du Digital visent à démontrer que le maintien d'une direction
digitale est inutile au sein de l'enseigne du fait que le digital est
transverse à toute l'entreprise.
La revue du Digital explique qu'"A son arrivée, la Fnac
était dans une situation où elle avait intégré qu’il y avait deux entreprises
séparées, rappelle-t-il, d’un côté Fnac.com, où se trouvaient les “bons”, qui
travaillaient seuls, mais qui ne faisaient que 9% du chiffre d’affaires avec
400 personnes sur les 12 000 employés de la marque, et de l’autre, les magasins
qui considéraient qu’ils n’avaient plus aucune chance. Pour changer cela,
Alexandre s’est employé à convaincre les deux parties de l’entreprise qu’elles
avaient un avantage venant de l’autre partie. “Je dis
cela avec beaucoup d’humilité, car il y a encore tout un travail à faire,” pointe-t-il."
Alexandre Bompard, 42 ans, est né à Saint-Etienne et est
diplômé de Sciences Po. et de l'ENA. A sa sortie de l'ENA, il entre dans la
haute fonction publique. Sorti inspecteur adjoint en 1999, il devient inspecteur
des finances en 2002. En 2001, il participe à l'écriture du rapport L'Entreprise
et l'hexagone (Éditions de Bercy). En 2003, après un an comme chargé de
mission auprès du chef du service de l'Inspection générale des finances, il
occupe le poste de conseiller technique auprès de François Fillon, alors ministre
des Affaires sociales et du Travail.
C'est en 2004 qu'il entre dans le secteur privé en arrivant
chez Canal+ comme directeur de cabinet du président Bertrand Meheut. Il prend
ensuite la direction des sports, en juin 2005, en remplacement de Michel
Denisot. Il rejoint en 2008 Europe 1 en qualité de PDG de la radio où il
effectue de nombreux changement pour faire émerger de nouveaux formats. Début
2011, il succède à Christophe Cuvillier à la tête de la FNAC et présente
rapidement un plan stratégique de transformation de l'enseigne baptisé
« Fnac 2015 » et reposant sur quatre piliers : l'élargissement
de l'offre, le renforcement de la relation client, le développement du parc de
magasins dans les villes moyennes et la mise en place d'une intégration
multicanale entre les enseignes physiques et le site fnac.com. En outre, en
juin 2013, il pilote l’introduction en bourse de la Fnac.