Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

vendredi 27 février 2015

Olivier Brandicourt remplace Chris Viehbacher à la tête de Sanofi


C'est le 2 avril prochain qu'Olivier Brandicourt prendra ses fonctions chez Sanofi comme nouveau directeur général.

Olivier Brandicourt intègre Sanofi après que Chris Viehbacher, débarqué de ses fonctions il y a quatre mois, a repositionné le laboratoire français sur plusieurs axes de développement, comme le traitement du diabète, les vaccins ou les médicaments issus des biotechnologies.

Médecin de formation spécialisé dans les maladies infectieuses et tropicales, et âgé de 59 ans, Olivier Brandicourt  a été interne pendant huit ans à la Pitié-Salpetrière à Paris et est père de trois enfants. Il possède une expérience internationale de 28 ans dans l'industrie pharmaceutique, est passé par Warner-Lambert, Pfizer et enfin Bayer. Il a notamment fait partie du comité exécutif de Pfizer, le premier groupe pharmaceutique mondial, entre 2010 et 2013 où il a développé une molécule contre le paludisme. Selon Challenges, "Chez Pfizer il va gravir les échelons et deviendra directeur commercial chargé du Lipitor, le médicament vedette de la société contre le cholestérol, dont le brevet a expiré en 2011. Il y dirigeait l'activité "marchés émergents et produits matures" de juin 2012 à novembre 2013, lorsque Bayer le débauche."

Challenges ajoute : "C'est un professionnel éprouvé de l'industrie pharmaceutique connaissant bien les pays émergents, un axe de croissance pour Sanofi, et il est français ce qui, comparativement à son prédécesseur germano-canadien, le met en situation de mieux négocier avec les contraintes de la culture sociale hexagonale."

A la tête de Sanofi, sa mission sera d'"insuffler un nouveau dynamisme à la stratégie de diversification et d'innovation de Sanofi", a indiqué Serge Weinberg, président du conseil d'administration de Sanofi. Désigné à l'unanimité du conseil d'administration, Olivier Brandicourt, Serge Weinberg a ajouté "La solide expérience d'Olivier Brandicourt combinée à son profil international, à sa connaissance parfaite du marché américain et des marchés émergents de la santé, et à sa capacité à fédérer les équipes insuffleront un nouveau dynamisme à la stratégie de diversification et d'innovation de Sanofi". De son côté, Philippe Lanone, analyste chez Natixis indique "Les principaux challenges auxquels Olivier Brandicourt devra faire face seront d'abord le lancement des nouveaux produits, en particulier l'anticholestérol Praluent, et d'arrêter la baisse de part de marché de Lantus via le lancement de l'antidiabétique Toujeo".

De son côté, Bayer a annoncé que Werner Baumann, membre du directoire en charge de la stratégie, remplacerait Olivier Brandicourt à la tête de sa division de santé.

vendredi 20 février 2015

Alexandre Ricard prend la tête du n°2 mondial des vins et spiritueux


Annoncée en septembre 2012, suite au décès brutal de son oncle, l'arrivée d'Alexandre Ricard à la tête du groupe Pernod Ricard est désormais chose faite.

Petit-fils de Paul Ricard, l'inventeur du véritable pastis de Marseille à l'origine de la création de Pernod Ricard, et neveu de Patrick Ricard ancien PDG de la société, disparu en août 2012, Alexandre Ricard a été nommé la semaine dernière PDG du numéro deux mondial des vins et spiritueux.

Sorti de l'ESCP (Ecole Supérieure de Commerce de Paris) en 1995, il travaille tout d'abord pour Indosuez à Milan dans le cadre du service national en entreprise, avant de partir à la Wharton School of Business pour y décrocher un MBA en 2001. Il devient alors consultant en stratégie chez Accenture de 1997 à 1999 puis en fusion-acquisition, au sein de la banque d’investissement Morgan Stanley à Londres de 2001 à 2003. C'est en 2003 qu'Alexandre Ricard rejoint Pernod Ricard, au au sein du département Audit et Développement situé au siège du Groupe, à Paris. Il est ensuite nommé, fin 2004, directeur administratif et financier d’Irish Distillers, filiale basée à Dublin. Il poursuit son expérience internationale en devenant deux ans plus tard, en septembre 2006, PDG de Pernod Ricard Asia Duty Free, une filiale basée à Hong Kong où il a la charge de développer la stratégie Groupe de montée en gamme, au sein de la région la plus dynamique du Groupe. En juillet 2008, il retourne à Dublin comme PDG d’Irish Distillers et devient par la même occasion membre du Comité exécutif du Groupe.

Le 1er septembre 2011, Alexandre Ricard rejoint le Bureau exécutif du Groupe à Paris, en qualité de directeur général adjoint en charge du Réseau de distribution. Le 29 août 2012, il devient Directeur Général délégué de Pernod Ricard et membre du Conseil d’administration, reprenant au Conseil le siège de Patrick Ricard, décédé brutalement le 17 août. Sa prise de fonction comme PDG du groupe correspond à la date à laquelle Pierre Pringuet, à la direction générale depuis 2000 a atteint 65 ans, l’âge limite du mandat de Directeur Général prévu dans les statuts de la société Pernod Ricard.

Un article paru en mai 2013 dans Capital indiquait que son oncle Patrick, soucieux de ne pas ­favoriser son neveu, lui demanda de travailler à l’acquisition d’Allied Domecq, puis à Hong Kong au duty free Asie ; "il le nomma ensuite patron de Jameson à Dublin. De là date sa première prise de parole devant tous les directeurs du groupe aux Embiez. «Il était tellement à l’aise qu’on s’est dit, ce jour-là, c’est possible que ce soit lui», se souvient le directeur marketing de Ricard, Michael Merolli."

À 42 ans, le plus jeune patron du CAC 40 va notamment devoir poursuivre la profonde réorganisation du groupe entamée en 2014 et qui consiste principalement en un plan d'économie.

vendredi 13 février 2015

Nicholas Woodman et le succès en Haute Définition


Connaissez-vous Nicholas Woodman ? Pourtant le produit inventé en 2005 par ce jeune entrepreneur de 39 ans se vend par millions d’unités et lors des dernières fêtes de Noël sa firme annonce en avoir vendu plus de 2,4 millions d’exemplaires dans le monde, 1 000 par heure.

Ce produit universel, c’est la caméra GoPro. Une caméra dont Paris Match racontait la création en consacrant un article à Nick Woodman : le surfeur devenu milliardaire. « C’était il y a dix ans. Nick Woodman et ses amis parcourent les côtes australiennes à bord de leur van Toyota. Tous n’ont qu’un seul but: dompter les vagues. Au début, ils se prennent en photo de la plage, mais évidemment la distance et la qualité de l’image laissent à désirer. Petit à petit, ils commencent à regretter de ne pouvoir réellement immortaliser leurs exploits. C’est de cette frustration qu’est née l’idée qui va faire de Woodman un homme riche. En rentrant chez lui, il se met en tête de créer «la caméra invisible», un «appareil si pratique que vous oubliez que vous l’avez ».

Une idée toute simple que son créateur va populariser en distribuant gratuitement quelques exemplaires à des sportifs. Les centaines de milliers de vidéos réalisées, souvent spectaculaires, et diffusées sur Internet vont finir par assurer la publicité gratuite du produit. En 2012, lorsque Felix Baumgartner effectue son saut à 40 000 mètres d’altitude il le filme avec une GoPro. La vidéo sera vue par plus de 33 millions de personnes sur YouTube.

En 2013 Le Monde s’interrogeait « L'entreprise, dont les machines sont conçues en Californie mais fabriquées en Chine, croît à une vitesse exponentielle, triplant son chiffre d'affaires chaque année depuis 2010. Elle est valorisée à 2,25 milliards de dollars (1,74 milliard d'euros). Reste à espérer qu'aucun géant de l'électronique comme Samsung ou Sony ne se mette sur le créneau. »

Un an après, le site 01 net publiait un essai comparatif entre six « action-cams » concurrentes, proposées par Sony, Toshiba, Kodak, Lenco, Somikon, et Panasonik. On a également appris récemment qu'Apple avait obtenu un brevet pour la création d’une caméra embarquée et pilotable à distance. Cette annonce a eu l’effet immédiat de faire décrocher l’action GoPro à Wall Street malgré un chiffre d'affaires qui en 2014 a bondi de 75% au quatrième trimestre à 634 millions de dollars, et de 41% sur l'année à 1,4 milliard. Pas facile de surfer sur le succès.

vendredi 6 février 2015

Denis Hennequin, ex-McDonald's et ex-Accor, arrive chez Cojean


Après avoir quitté la direction d'Accor en avril 2013 sous la pression des actionnaires, Denis Hennequin opère un retour dans la restauration rapide en prenant la présidence d'une nouvelle filiale de Cojean.

Denis Hennequin est un chef d'entreprise de 56 ans qui a fait ses études à l'université paris II Assas. En 1984, il entre chez McDonald's en tant qu'assistant directeur du restaurant de Richelieu-Drouot à Paris. Il monte les échelons chez le géant de la restauration rapidement pour devenir directeur régional Ile-de-France. Il occupe ensuite les postes de vice-président chargé du développement, des ressources humaines et des régions et est nommé président-directeur général France en 1996, l'année où José Bové s'en prend au restaurant McDonald's de Millau et où une bombe est déposée par des indépendantistes bretons à l'établissement de Quévert. En 2005, il devient vice-président directeur général Europe de McDonald's et le premier non-américain à avoir une responsabilité internationale au sein de l’enseigne.

En mai 2009, Denis Hennequin entre au conseil d’administration du groupe Accor en tant qu’administrateur indépendant puis est nommé directeur général le 1er décembre 2010 en remplacement de Gilles Pélisson et prend les fonctions de PDG le 15 janvier 2011. Il est débarqué du groupe à l'occasion d'un conseil d'administration, en avril 2013, tout comme l'avait été Gilles Pélisson fin 2010, sous la pression des actionnaires Eurazeo et Colony Capital. On lui reprochait à l'époque des résultats décevants. Après avoir affiché une perte nette de 599 millions d'euros en 2012, Accor avait encore vu ses ventes reculer de 1,2% au premier trimestre 2013. Denis Hennequin a été critiqué pour avoir mis en oeuvre une stratégie de cession d'actifs trop lente et un plan de départs "trop généreux".

Aujourd'hui, selon les Echos, " vient de prendre la présidence d'une nouvelle filiale de Cojean, un réseau solidement implanté à Paris et bâti autour de la notion de produits frais, voire bio, et la préparation sur place, afin d'en décliner le concept à l'international. Denis Hennequin est même co-actionnaire de cette société, constituée fin 2014, avec une part de 30 %, Cojean en ayant 70 %. A ce stade, une première implantation est déjà en cours de préparation à Londres, où l'ancien patron d'Accor était d'ailleurs présent hier. « Je ne veux pas brûler les étapes, mais nous pouvons tabler sur une ouverture avant la fin de l'année, a-t-il précisé aux « Echos ». Nous avons un très bel établissement en vue, à propos duquel nous sommes en négociations très avancées. »"