Sébastien Bazin, nouveau PDG du groupe hôtelier Accor nommé récemment à son poste, a procédé à une véritable mise à plat stratégique qu’il a présentée au conseil d’administration. Dans le viseur de ce grand nettoyage : en premier lieu une simplification du pilotage du groupe. Mais pas uniquement.
Une direction simplifiée
Globalement, c’est toute la stucture hiérarchique mais aussi géographique du groupe qui est profondément modifiée. Ainsi, l’organisation par marque, prévue par son prédécesseur, est largement revue, au profit d’une direction par zones géographiques, dont les directeurs siègeront désormais au comité exécutif. C’est d’ailleurs ce dernier qui est le premier concerné par le remaniement voulu par le nouveau patron du groupe : un nouveau poste de responsable de la transformation du groupe est créé, chapotant les Ressources Humaines et la division juridique. Des nouveaux postes vont également être créés et marquent le véritable tournant stratégique amorcé par l’ancien PDG de Colony Capital : un directeur des ventes et du commerce électronique, ainsi qu’un responsable de l’investissement hôtelier. Tous deux siègeront par ailleurs au nouveau comité exécutif, dont seule sort rescapée la directrice financière du groupe.
Marche arrière sur la location et sur les franchises
L’autre grand chantier annoncé, qui concerne plus l’orientation stratégique de l’entreprise que l’architecture organisationnelle du groupe, porte sur les contrats de location. L’externalisation à outrance via le recours de franchises est une politique qui semble être en passe d’être reconsidérée. En témoigne l’annulation de l’objectif d’un parc franchisé à 40% pour 2016 formulé par son prédécesseur, Denis Hennequin. En parallèle, M. Bazin souhaite profiter de cette dynamique pour revoir en profondeur la politique de contrats de locations qui semble avoir atteint sa limite. C’est d’ailleurs dans cette perspective que le nouveau PDG semble vouloir faire d’Accor un acteur particulièrement dynamique en matière d’investissement hôtelier.