Selon un fonctionnaire de l'Union européenne, la suspension par le président Joe Biden des approbations de nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) n'aura pas d'impact sur les approvisionnements européens à court terme. Maros Sefcovic, vice-président exécutif de la Commission européenne, a rassuré lors d'une réunion à Washington en affirmant qu'il ne devrait y avoir aucune incidence sur l'approvisionnement en GNL américain de l'Europe au cours des deux ou trois prochaines années.
Suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février
2022, l'Europe a connu des changements énergétiques majeurs, réduisant ses
importations de gaz russe grâce aux approvisionnements en GNL des États-Unis.
M. Sefcovic a souligné que les États-Unis devraient répondre à la demande
européenne dans les années à venir, et la pause de Biden contient une clause
d'urgence pour assurer les approvisionnements en cas de besoin.
Bien que les États-Unis soient devenus le premier
exportateur mondial de GNL l'année dernière, la responsabilité de garantir la
sécurité énergétique mondiale va au-delà de l'Europe, selon M. Sefcovic. Les
États-Unis sont maintenant considérés comme le "garant mondial de la
sécurité énergétique", avec une responsabilité envers l'Asie du Sud-Est,
l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique.
Cependant, des interrogations subsistent quant à
l'engagement à long terme des États-Unis à fournir du GNL. Certains pays d'Asie
du Sud-Est, l'Italie et l'Allemagne se questionnent sur la continuité des
approvisionnements. Des inquiétudes ont été exprimées au sujet du Vietnam, qui
lutte pour obtenir du GNL en raison de désaccords sur les prix, de retards dans
la construction d'usines et de l'absence de contrats d'approvisionnement.
Malgré l'impact initial de la pause de Biden sur le GNL, la
situation s'est stabilisée grâce à l'assurance que les approvisionnements
américains dans le cadre de projets déjà approuvés sont en croissance. Certains
législateurs américains envisagent de légiférer pour transférer le pouvoir
d'approbation des exportations de GNL du ministère de l'Énergie à la Commission
fédérale de réglementation de l'énergie.
La Maison-Blanche s'oppose fermement à cette législation,
affirmant qu'elle compromettrait la capacité des États-Unis à garantir que les
exportations de GNL soient conformes à leurs intérêts économiques, de sécurité
énergétique, de politique étrangère et environnementaux.