L’information est issue du résultat d’une enquête confidentielle, demandée par un constructeur
automobile et rendue publique lundi dernier. Selon elle, jamais le montant
exigé par les concessionnaires pour un véhicule neuf n’a été aussi haut. En
2016, c’est en moyenne 24.300 euros, soit une hausse de 4.5% par rapport à l’an
dernier, qu’il fallait débourser pour s’en procurer une.
Une hausse dans toutes les catégories d’automobiles
Selon l’étude baptisée « New car buyer surver » (NCBS), les
prix pratiqués aux particuliers ont connu une envolée de plus de 4000 euros en
dix ans, ce, en dépit du fait que les niveaux de remise de ces dernières années
sont assez bas. Ces tarifs ne concernent toutefois pas les loueurs et ceux qui
s’octroient des flottes de voitures.
Pour les catégories haut de gamme, (BMW, Mercedes etc.),
l’augmentation se chiffre à 18% en dix ans. La moyenne de ces véhicules est de
42.134 euros. Du côté des fabricants polyvalents comme Renault, Peugeot ou
Citroën, la hausse pour cette période aussi est de 16%.
Des multiples raisons sont avancées
Plusieurs raisons seraient à l’origine de cette montée des
prix. Le renforcement des règles de sécurité d’une part, et les coûts
supplémentaires induits par les nouvelles technologies destinées à réduire
l’émission de CO2. Cela va de la construction des moteurs plus petits, à
l’utilisation des matériaux plus légers, sans oublier l’installation des
dispositifs de dépollution dans les véhicules.
Pour les spécialistes et analystes de ce secteur,
l’introduction d’un système de dernière génération du type Euro 6, se fait en
moyenne à 500 euros pour chaque véhicule. L’avancée du numérique aussi aurait
sa part dans l’augmentation de la facture finale pour un véhicule neuf.
Caméras, radars et d’autres systèmes qui interviennent dans les nouveaux modes
de conduites auraient un impact certain.
Regard sur le profil des acheteurs
L’âge de ceux qui s’offrent désormais un véhicule neuf bat
lui aussi des records. 56 ans en moyenne, voilà la période de la vie à laquelle
ils s’offrent leur premier cadeau de ce genre. Cela représente une augmentation
de 5 ans sur une période de 10 ans.
Les classes moyennes et modestes vont de plus vers les
marchés des véhicules d’occasion, laissant celui-ci aux seniors qui en ont les
moyens. Il faut toutefois signaler que
ces véhicules coûtent, en entretien, beaucoup plus que ceux acquis à
l’état neuf. A ce coût, il faudrait y ajouter des réparations éventuelles avant
l’usage.