Est-on un bon ou un mauvais manager
comme on est un bon ou un mauvais chasseur ? Le vingt et unième siècle est le siècle
où tout s’accélère. Tous les repères changent.
On assiste à une évolution des organisations,
des entreprises et du comportement des acteurs de la société. De ce fait, il est indispensable
que les managers suivent ce changement. Est-ce vraiment nécessaire ? Doit-on
reconsidérer son style de management personnel ? Mettre au placard ces bonnes vieilles techniques de
management ?
Il semble impératif pour un manager d’être
en connexion avec l’évolution de son temps. Le manager est au coeur de l’humain mais son milieu de travail est
devenu une organisation complexe. L’utilisation de moyens technologique est censée nous
faciliter la vie, mais les nouvelles technologies qui sont censées nous
faciliter la vie la facilitent-elle vraiment? En étant au coeur du système, il
est important que le manager ne perde pas de vue le sens premier de son existence:
l’Homme. Pour
cela, il doit connaitre non seulement l’Homme, mais aussi toute l’organisation qui permet à ses Hommes d’interagir entre eux. Une bonne
connaissance des rouages de son organisation est un élément primordial pour un management efficace.
La qualité première de manager est de
savoir écouter. Savoir écouter ne veut pas dire être une girouette qui change d’avis dès qu’il « écoute » un
de ses collaborateurs. Écouter veux dire, essayer de comprendre ce qui motive l’autre à tenir son discours. Écouter
pour mieux comprendre et donc mieux diriger.
La seconde qualité primordiale (et
indissociable de la première) est l’authenticité. Cela impose de bien se connaitre. Bien se
connaitre: avoir suffisamment confiance en soi pour prendre des décisions et s’y tenir.
Avoir suffisamment confiance en soi,
c’est aussi savoir
changer sa décision suite à l’avis d’un collaborateur.
Le plus dur dans ce métier, c’est qu’on peut faire des études de cas pendant des années… cela ne changera rien à la difficulté
d’une situation de
management.
Il existe des outils tels que le MBTI
(Meyers Briggs Type Indicator) qui permettent de dessiner le profil
psychologique d’une personne et de voir les affinités qu’il peut avoir avec les autres profils psychologiques.
Est-ce cela le management moderne ?
Cependant, l’utilisation de ces outils techniques et aseptisés ne
risque-t-elle pas de déshumaniser les échanges ?
Arbitrer entre modernisme et
conservatisme… chacun doit se faire son opinion.
Pour autant, peut-on parler de la fin
du management à l’ancienne?
Que l’on soit un manager expérimenté ou un
jeune manager, le secret c'est d'être attentif aux évolutions du monde qui nous
entoure et de nous adapter. Tout en évitant le syndrome « girouette
victime », Prendre ce qu’il y a de bon. Faire son expérience
en étant un bon sceptique. Ne pas avoir peur du changement, il est inhérent au
monde.
Et surtout, il est important d’agir!
Agir pour tester et quitter le statu quo. Agir pour trouver d’autres solutions qui répondent mieux
aux besoins des gens que l’on dirige.
« La joie de l’âme est dans l’action », disait le Maréchal Lyautey.
Rodolphe
Barkhausen est officier Saint-Cyrien au
parcours atypique.
Actuellement en congé sans solde pour convenance personnelle, il vit en
Polynésie avec son épouse, professeur de lettres classiques.
Il est aussi l’auteur du blog mon-capitaine.com qui s’adresse aux jeunes leaders, civils et militaires pour leur transmettre des techniques et des bonnes pratiques de management et de communication.