Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

mercredi 26 février 2014

De Last Minute à Wonderbox : James Blouzard, stratège de l’intermédiation

Fondateur, avec son épouse Bertile Burel, de Wonderbox, James Blouzard est aujourd’hui le leader sur le marché du coffret-cadeau. Ce stratège du tourisme joue les intermédiaires auprès de trois groupes d’interlocuteurs : les clients, les salariés et les fournisseurs. Au final : équilibre et fluidité, deux vertus cardinales dans la réussite de cette PME.



La clientèle, objectif satisfaction totale

Les projets les plus séduisants sur le papier se réduisent vite à néant si la satisfaction client n’est pas au cœur des préoccupations. C’est une certitude que James Blouzard a tiré de ses expériences professionnelles précédentes, notamment lorsque, directeur général de Last-minute.com, il participe activement au lancement de ce site en France au début de l’année 2000. Le créneau du voyage de dernière minute, décidé au dernier moment, est alors inconnu en France. Avec son équipe, James Blouzard réinvente la relation-client, fondée sur trois valeurs : la confiance, la liberté et le contrôle de satisfaction.

Une expérience réussie qu’il a dupliquée mais surtout amplifiée en créant Wonderbox. « Notre métier, explique James Blouzard, est de démocratiser l’accès à des expériences insolites ou originales. Nous associons le loisir, la proximité et la surprise dans le concept du coffret-cadeau. Nous simplifions ainsi l’acte d’offrir et de partager. Au milieu du matérialisme qui caractérise notre société, les souvenirs des bons moments passés ensemble sont les seules choses qui perdurent. Partant de là, notre objectif est de ne jamais décevoir nos clients ». Une ambition qui a conduit James Blouzard à rattacher le service clientèle au siège social de Wonderbox, plutôt que de choisir l’option « plate-forme téléphonique délocalisée ». De même, pour assurer l’originalité des prestations, Wonderbox limite délibérément le nombre de coffrets. Enfin, un service de clients-mystère et un programme interne baptisé « testeurs de rêve », assurent sur le terrain une mesure grandeur nature des produits proposés par les partenaires. Une tactique qui porte ses fruits : l’an dernier, 1,5 millions de coffrets ont été vendus, avec un retour satisfaction de…95% !

Les partenaires, exigence et respect

En fondant Wonderbox, James Blouzard avait bien conscience que sa posture d’intermédiaire entre les prestataires de loisirs et la clientèle constituait le point délicat. « Il y a une forte dimension affective dans un cadeau », note James Blouzard pour justifier son exigence vis-à-vis des prestataires avec lesquels il travaille. « La qualité de nos prestations détermine directement la crédibilité de notre service…cela nous place en position de prescripteur ». Fort de 15 000 partenaires dûment sélectionnés, testés et approuvés en amont, James Blouzard attache une importance essentielle à la qualité des relations qui les unit. S’il place haut la barre de la qualité du service, il veille en contrepartie à être un interlocuteur particulièrement fiable : ainsi le délai de paiement de ses prestataires par Wonderbox a été ramené à quinze jours au lieu de trente traditionnellement. Pour la trésorerie de petites entreprises du tourisme ou du loisir, c’est une garantie rare et importante. D’autre part, par son intermédiation constante avec ses prestataires, James Blouzard assure un travail sur le marketing et le conseil que les PME n’ont pas toujours les moyens de mener à bien seules. « Les petits prestataires notamment souffrent parfois d’un déficit de visibilité et faire de la publicité n’est pas leur cœur de métier. Wonderbox leur permet de se faire connaître et fonctionne comme un guide touristique ou un agrégateur. Nous leur permettons d’accéder à une clientèle et à un réseau de distribution auquel ils ne pourraient pas avoir accès », analyse le patron de Wonderbox, inquiet toutefois de voir certains de ces partenaires disparaître ou déposer leur bilan, au fil d’une conjoncture économique perturbée.

Autre point fort des relations avec les professionnels, les accords de partenariat que Wonderbox passe avec des réseaux comme le groupe Lucien Barrière ou Gîtes de France, qui donnent au produit final une garantie de qualité.

Les salariés, premier atout de Wonderbox

La réussite de Wonderbox repose sur une stratégie dont les salariés sont le pilier interne. En moins de dix années d’existence, la société a déjà mis en place une véritable culture d’entreprise. Passion, engagement, détermination, curiosité, sont les mots communs qui forgent le socle de l’équipe. « Nous attachons beaucoup d’importance à la politesse et au respect. Si nos collaborateurs sont respectueux les uns vis-à-vis des autres, on sait qu’ils le seront avec les clients et les partenaires », constate James Blouzard. Son épouse et co-fondatrice de Wonderbox, Bertile Burel mise elle aussi sur l’écoute de ses salariés, convaincue que le dialogue, l’attention portée à ses équipes est la condition sine qua non pour que chacun s’implique au maximum, quelle que soit sa fonction. Elle note avec satisfaction que les 250 salariés de Wonderbox ne se cantonnent pas à une définition restrictive de leurs fonctions : « Ils s’approprient les objectifs de l’entreprise. L’écoute est le meilleur moyen de garder toujours éloigné le spectre de l’entreprise kafkaïenne et bureaucratique. La seule exigence que nous avons en retour est le respect des valeurs qui nous sont chères, comme l’excellence, l’initiative et l’intégrité ».

Un pari apparemment relevé haut la main, puisque les chiffres de Wonderbox vont afficher, pour 2013 encore, une croissance à deux chiffres, et dépasser les 45% de parts du marché en volume.